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Pauline Lefèvre, une belle nature

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Pauline Lefèvre, une belle nature

La joie, aussi sincère soit-elle, apparaît à certains comme un art de vivre. C’est l’effet immédiat Pauline Lefèvre, longue verge blonde aux yeux d'océan et un large sourire, lorsqu'elle vous accueille dans son dressing, après une représentation de la Le plus beau de tout ça *, ou le lendemain, dans son petit appartement d'un immeuble des années 1930 du 16e quartier de Paris.

»Découvrez tout F, Art de vivre

A peine vous avait-elle amené que cette fille brillante et spontanée a partagé sa bonne humeur, tout en essayant de trouver dans la cuisine une boîte pleine de café. Le joyeux bazar organisé entre les assiettes et le lavabo rappelle plus l’atelier du chimiste que le travail de cuisinier. Sur le frigo, une bouteille de "Vinaigre de pomme maison" confirme cette impression: "Je le fais en laissant fermenter les noyaux et les pelures, dit-elle fièrement. J'utilise même une lotion pour le visage! Depuis que Stéphane Meyer, le "druide de Paris", m'a initié à la cueillette des plantes sauvages, j'aime aussi jouer l'apprentie sorcière. Quand je pars en week-end en Bourgogne chez mes beaux-parents ((Chantal Ladesou et son mari, note), l'été dans les Pyrénées, ou même quand je fais un jogging ou une balade à vélo électrique dans le parc de Saint-Cloud, j'en ramasse assez pour faire des pestos d'ortie et d'ail, des salades de marguerites aux carottes sauvages et des graines de livèche ou, en hiver, tisanes à base de racines de pissenlit et benoît. "

Pendant qu'un café issu du commerce équitable chauffe dans un percolateur italien, nous prenons place autour de la table en formica du salon, où, grâce à un mobilier récupéré au Bon Coin, aux brocantes ou à Emmaüs, même esprit vivant. Ici, pas de canapé en cuir blanc, mais de petits tabourets en tissu que cette fanatique artisanale a elle-même remis à neuf lors d'une formation en sellerie. Pas de beaux livres sur une table basse non plus, mais des poches écornées s'entassant dans une étagère à roulettes récupérées de Marionnaud où, après avoir été diplômée de sa promotion à l'Efap, La Troyenne a travaillé pendant trois ans.

Nostalgique du made in France

Pauline Lefèvre avait peut-être un physique modèle, à 38 ans, elle met ce naturel qui fait d'elle un personnage attrayant et engageant. Loin de s'inquiéter de l'image sur papier glacé que certaines photos d'elle peuvent renvoyer, l'ex-amateur de boxe française nous reçoit en legging rose et en gros sweat violet qu'elle utilise pour la tenue de yoga. "Quand j'étais chroniqueur à la télévision ou quand je marchais sur le tapis rouge, j'aime jouer au glamour, mais dans la vie, je ne me maquille pas. J'ai troqué des parfums et des déodorants contre des huiles essentielles et des crèmes bio, et Je m'habillais toujours dans des friperies. "

Cette conscience éco-responsable n'aurait donc rien de la mode de l'actrice bohème. "Elle est née au cours de mes rencontres, assure-t-elle. Et les questions qui se posent de ma génération. "Mais je ne suis pas là pour imposer mes choix, et même si je m'assure de donner une cohérence entre ma pensée et mon style de vie, j'avoue que ce n'est pas toujours facile."

Pourtant, en janvier 2009, la Miss Météo du Grand Journal de Canal + a déjà réussi à faire passer des messages, en se présentant à Christophe de Margerie, patron de Conseil Chauffage, en tenue huilée. Et aujourd'hui, quand il s'agit de s'habiller pour notre photographe, elle choisit volontiers la salopette Habile, une marque éthique à laquelle elle a fait sa place dans son dressing, aux côtés des créations de sa petite amie comorienne, Sakina M & # 39; sa. "Mon père ayant travaillé toute sa vie dans la bonneterie, j'ai la nostalgie du textile auquel sont attachées les étiquettes Made in France. Il est quasiment impossible de le trouver en brocante, mais on peut quand même faire attention où il vient de. "

Assise sur une chaise vert pomme, les genoux repliés contre la poitrine, Pauline Lefèvre croque quelques carrés de chocolat noir. Peu avare de secrets, elle s'abandonne, sans chercher à apparaître comme une femme ou une actrice qu'elle ne serait pas. Sur ses doigts, des bagues de toutes tailles et de tous styles témoignent de ses nombreux voyages, de ses voyages aux puces ou de son mariage avec Julien Ansault, réalisateur de documentaires animaliers.

C'est avec lui que Pauline Lefèvre a découvert une passion pour l'Inde. Parce que celui qui a joué sous la direction de Claude Lelouch dans Bâtard, on t'aime, avec Johnny Hallyday et Eddy Mitchell, puis dans Chacun a sa propre vie, a été tellement touchée par son prochain film, Un + un, qu'elle aussi voulait faire un road trip avec son amant à travers le Rajasthan et le Kerala, à bord d'un Royal Enfield. "Malgré la pauvreté, c'est un pays joyeux, humainement chatoyant. Là, j'aime que le destin inspire la sérénité. Ici, nous planifions et faisons un drame de tout. Je ne suis visiblement pas calme quand je pense à l'avenir, mais j'ai un positif l'énergie et je peux au moins me considérer comme un optimiste de la vie quotidienne. "

Pour retrouver les saveurs de ses voyages lorsqu'elle est prise au piège dans la grisaille de Paris, Pauline Lefèvre peut compter sur les stocks d'épices et de poivrons avec lesquels elle pimente ses bols à base de riz, de quinoa ou de lentilles. Le reste du temps, elle cuisine volontiers des légumes fermentés avec des herbes et des graines découvertes au Biocoop de son quartier. "Comme nous sommes devenus presque végétariens, je préfère maintenant cuisiner plutôt que d'aller au restaurant, assure-t-elle. Même s'il est difficile d'amener nos vieux amis de Pigalle jusqu'au 16e "!

* Une pièce de Laurent Ruquier. Réalisé par Steve Suissa. Jusqu'au 19 avril.
Au Théâtre des Varietes, Paris 2e.