Magazine Lifestyle | Confinement : qu’est-ce qui va vraiment changer au 1er avril ?
Deux mesures très critiquées devaient entrer en vigueur le 1er avril: la nouvelle méthode de calcul des prestations d'assurance chômage et la réforme de l'aide au logement personnalisée. Mais, forces des coronavirus, le gouvernement a dû revoir son calendrier …
Ce qui devait changer
Prestations de chômage : A partir du 1er avril 2020, la méthode de calcul des allocations de chômage a dû changer, une modification touchant surtout les plus précaires, qui alternent généralement périodes de chômage et travail. Dimanche, cette réforme a été reportée au 1er septembre, selon le ministère du Travail.
Il s'agit de la deuxième partie de la réforme globale de l'assurance-chômage. La première partie, en vigueur depuis novembre, a notamment durci les conditions d'ouverture des droits aux allocations de chômage (ayant travaillé six mois sur les 24 derniers contre quatre sur 28 auparavant) et de rechargement de ces droits (d'un mois à six mois de travail ).
Chômeurs en fin de droits: prolongation jusqu'en avril
Le ministère du Travail a précisé la semaine dernière que les chômeurs à la fin de leurs droits bénéficieront de l'extension de leurs droits.
Centre d'emploi détails sur l'extension de ses droits. Il s'agit de l'allocation d'aide au retour au travail (ARE) pour les personnes qui ont épuisé leurs droits actuels, entre le 1er mars et la date de fin de la crise sanitaire. Cette prolongation s'appliquera également aux bénéficiaires de l'allocation spécifique de solidarité (SSA), dont le renouvellement a lieu en mars et jusqu'à la fin de la période d'internement. Les allocations de solidarité du salon, c'est-à-dire l'allocation de professionnalisation et de solidarité (APS) et l'allocation de fin de droits (AFD), sont également concernées. Ce sera également le cas pour l'allocation aux bénéficiaires du CSP qui ont moins de 12 mois d'ancienneté.
De plus, le ministère a confirmé que les contrôles, les radiations et les sanctions sont suspendus pendant toute la durée de l'emprisonnement, soit au moins jusqu'au 15 avril.
Expulsions: la fin des vacances d'hiver devait commencer ce mardi soir. Il a été reporté de deux mois au 31 mai.
Expérimentation en situation d'urgence: Afin de désengorger les services d'urgence, une expérience de réorientation des patients en urgence vers les médecins de ville devait démarrer le 1er avril 2020 dans une trentaine de centres hospitaliers, pendant deux ans, à partir des soins du premier patient. Il va sans dire que cela ne se fera pas immédiatement.
Les services d'urgence devaient être rémunérés par un forfait de 60 euros par acte de réorientation, les praticiens de la ville ne devraient pas avoir le droit de facturer un supplément d'urgence en plus de la consultation et les patients n'auraient pas eu de repos à payer.
Aide au logement personnalisée: A partir de mercredi, l'aide au logement personnalisée (APL), les allocations de logement familial (ALF) ou encore les allocations de logement social (ALS) devaient être calculées sur la base des ressources des douze derniers mois et non plus sur les revenus perçus deux ans de plus. de bonne heure.
Mardi dernier, la réforme, qui concerne plus de 3 millions de personnes, a été reporté à une date ultérieure. "La réforme de l'APL en temps réel est repoussée jusqu'après la crise", a indiqué le ministère de la cohésion territoriale. Il s'agit du quatrième report en un peu plus d'un an.
Assistance sociale: paiement automatique
Bonne nouvelle: l'aide sociale pour laquelle il est nécessaire de déclarer vos revenus sera maintenue même s'il ne vous était pas possible de faire votre déclaration trimestrielle de ressources par internet. "Le paiement des prestations auxquelles vous avez généralement droit sera automatiquement renouvelé" précise le site de la fonction publique.
Les aides sociales concernées sont, outre les aides au logement, toutes les aides sociales payées par les ressources de la CAF, ainsi que le revenu de solidarité active (RSA), le revenu de solidarité à l'étranger (RSO), l'allocation pour adulte handicapé (AAH) et l'allocation scolaire. pour les enfants handicapés (AEEH). De plus, les droits qui expirent seront automatiquement prolongés de 6 mois. De même, les droits à une assurance maladie complémentaire et à une aide au paiement d'une assurance maladie complémentaire, dont la prestation expirera dans les prochains mois, seront prolongés de 3 mois.
Ce qui change vraiment
Prestations sociales améliorées: en cas de report de certains changements, toutes les allocations familiales, ainsi que l'AAH (allocation adulte handicapé) et la prime d'activité sont majorées de + 0,3%. Le RSA (revenu de solidarité active) doit également être porté à + 0,9%.
Baisse des prix réglementés du gaz: la Commission de régulation de l'énergie (CRE) a donné son accord pour une réduction globale de -4,4% des tarifs réglementés hors taxe d'Conseil Chauffage au 1er avril 2020, avec, en détail, -1,1% pour les clients qui utilisent du gaz pour cuisiner, – 2,5% pour ceux à double usage, la cuisson et l'eau chaude, -4,6% pour le chauffage au gaz et -5,4% pour les petites chaudières.
Depuis le 1er janvier 2019, les prix réglementés de vente du gaz d'Conseil Chauffage ont ainsi diminué de 22,2% au Conseil Chauffage. En mars 2020, les prix avaient déjà baissé de -4,6%.
Quant aux tarifs réglementés de l'électricité, on ne sait pas encore s'ils seront révisés à la hausse ou à la baisse.
Une chose est sûre: selon le réseau de transport d'électricité (RTE), à l'échelle nationale, la baisse de la consommation de cette énergie est estimée à 15%, ce qui s'explique principalement par la fermeture des industries, des entreprises et des magasins, le chauffage ne représente généralement que 10% de la consommation. La CRE a donc demandé à RTE d'annuler les suppressions tarifaires (jours rouges) jusqu'à minuit ce soir.
Le confinement affectera-t-il ma facture d'énergie?
Les mesures de confinement augmenteront nécessairement la consommation d'électricité de certaines personnes, en particulier celles qui font du télétravail.
Selon la société française spécialisée dans la comparaison des offres d'électricité, de gaz et d'Internet Selectra, cela pourrait se traduire par une augmentation de 18 à 97 euros par mois selon la surface de leur logement (de 30 à 120 m²) et le type de chauffage utilisé (gaz ou électrique).
A l'inverse, ceux qui ont une chaudière au fioul bénéficieront d'une baisse des prix, puisque le prix de ce combustible fossile est notamment influencé par le prix du baril de pétrole, qui a perdu plus de 50% de sa valeur en un mois , entraînant la baisse des prix du carburant.