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Confinement : baisse de la pollution et de la

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Confinement : baisse de la pollution et de la

En pleine épidémie, l'Île-de-France en général et Paris en particulier connaissent une situation particulière sur le front, notamment en matière de pollution de l'air et de consommation d'énergie. Le résultat d'une économie qui fonctionne à un rythme plus lent.

Pourquoi l'air semble-t-il plus pur?

Avenue des Champs Elysées sans bruit ni pollution

Au cours de la semaine du 16 au 20 mars, par rapport au mois de mars précédent, Airparif, l'association pour la surveillance de la qualité de l'air à Paris et en Ile-de-France, note "Une amélioration de la qualité de l'air de l'ordre de 20 à 30% en région parisienne, suite à une baisse des émissions de plus de 60% pour les oxydes d'azote".

Là aussi, il n'y a pas de secret. Toujours selon Airparif: " Malgré une augmentation du chauffage résidentiel, cette baisse est largement due à la forte baisse du trafic routier et aérien (…) ». Mieux encore, le long des routes principales, cette baisse serait encore plus marquée avec des niveaux de mesure qui rejoindraient ceux habituellement enregistrés dans les parcs. "En 40 ans de mesure Airparif, cette situation ne s'est jamais produite de manière aussi importante et sur autant de stations."

En revanche, en ce qui concerne les particules fines (les fameux PM10 et PM2.5), les résultats sont plus mitigés car ils " proviennent de plus de sources (…). La baisse du trafic n'a pas compensé l'augmentation liée au chauffage résidentiel et au maintien des activités agricoles, conjuguée à une météo printanière favorable à la formation de particules observée dans plusieurs régions voisines ".

Et la consommation d'eau et d'électricité?

Grands magasins illuminés

Selon les données fournies par la Ville de Paris, Eau de Paris distribue désormais près de 400 000 m3 par jour, contre 500 000 m3 tous les jours à cette époque l'an dernier. Ce niveau, en baisse d'environ 20%, " est comparable à celle d'août où Paris est vide ».

Bien entendu, cette baisse de consommation est inégale à travers Paris. Ainsi, les quartiers qui ont de nombreux bureaux ou commerces et sont moins habités sont plus affectés par le déclin: avec par exemple – 30% d'eau utilisée dans le 5e et 6e arrondissements.

Inversement, dans les quartiers densément peuplés, comme le 15e ou à partir de 20e arrondi, la baisse est limitée (environ -2%).

Quant à la consommation d'électricité dans la capitale, avec la fermeture des magasins et autres établissements, elle aurait diminué quotidiennement d'un cinquième, selon Enedis (ex-ERDF), la société en charge de la gestion du réseau. Soit une diminution de 450 mégawatts (MW), sur 2 250 MW au Conseil Chauffage habituellement consommés. Cette baisse correspond à la consommation moyenne d'environ 350 000 ménages ou 45 TGV.

La consommation de gaz de ville a, quant à elle, diminué d'un dixième dans la capitale, selon les données du réseau de distribution de gaz France (GRDF). Concrètement, cela représenterait une diminution de 25 gigawattheures (GWh), lorsque la consommation habituelle à cette époque de l'année atteint environ 250 GWh.

Le confinement signifie-t-il moins de déchets?

Camion à benne basculante pendant la pandémie de coronavirus

C'est en effet le cas. Selon les données de la Ville, le tonnage de déchets collectés, par exemple, a baissé de près de 40% le samedi 29 mars. Mais il est vrai que les restaurants sont fermés et que certains parisiens ont quitté la capitale…

Estimation confirmée par le Syctom, établissement public intercommunal qui gère les déchets de Paris et de 84 communes de banlieue.

Pourquoi entendons-nous les «sons du silence»?

Mésange dans un arbre à Paris

Tout le monde l'a remarqué, depuis le début de la mesure de confinement (17 mars), le niveau sonore a considérablement baissé à Paris et en Ile-de-France. Dans la capitale, vous pouvez même entendre le chant des oiseaux … et des cloches des églises. Une nette réduction confirmée par le réseau de 150 capteurs Bruitparif déployés dans toute la région. Pour Bruitparif, la raison «de ce silence» est simple: «La réduction drastique du trafic routier, aérien et même ferroviaire, l'arrêt des chantiers et la fermeture de nombreuses activités et lieux festifs (bars, restaurants et établissements diffusant des sons amplifiés) ".

Selon Bruitparif, les appareils de mesure situés «le long des routes ont ainsi enregistré des diminutions moyennes de bruit sur 24 heures autour de 3 dB (A) le mardi 17 mars, puis autour de 5 dB (A) le mercredi 18, jeudi 19 et vendredi 20 mars et enfin 7 dB (A) samedi 21 et dimanche 22 mars par rapport aux valeurs habituelles, ce qui correspond à des réductions respectives de 50%, 68% et 80% des émissions sonores générées par le trafic routier ".

Mieux, la nuit, les réductions peuvent même atteindre 9 dB (A) autour de certaines routes du centre de Paris, ce qui représente un niveau sonore réduit de près de… 90%.

La pollution sonore a également disparu des quartiers normalement animés de la capitale. Donc, toujours selon les résultats des stations de mesure déployées par Bruitparif dans certains de ces quartiers«Les baisses atteignent en moyenne 8 à 16 décibels sur la niche entre 22 heures le soir et 2 heures le matin. Les soirs de week-end (vendredi et samedi soir), l'automne est encore plus marqué avec 11 à 20 décibels de moins selon les quartiers.

Et que dire de l'arrêt des chantiers, en particulier ceux du Grand Paris Express! Selon les données fournies par Bruitparif, la baisse des décibels pourrait atteindre 20 dB (A), à proximité de certains sites.