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L’ISP ou l’ENA « Woke » du Prsident : la mort de la Haute fonction publique

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L’ISP ou l’ENA « Woke » du Prsident : la mort de la Haute fonction publique

«Le loup déroule le tapis rouge. Ce qui reste du chaperon rouge »

Charles de Leusse, Respirer (2004)

«Si un décorateur vous propose des rideaux vert empire, exigez la même chose en mieux. "

Marc Escayrol, Mots et grumots, (2003)(je)

"Non, tu n'as pas gagné. Tu as sacrifié un bon équilibre pour un coup fatal."

Christopher Nolan, Ra & # 39; s al Ghul à Bruce Wayne, Batman Begins, 2005


Disons-le clairement.

Après avoir entrepris d'éliminer le peuple et la nation, M. Macron vient de tuer l'élite et la haute fonction publique.

Il crée un boulevard pour son successeur et se fait des ennemis mortels en s'inscrivant de la manière la plus confuse possible dans l'histoire politique de son mandat, qui est déjà en train de mourir.

Il lui reste 8 mois de campagne effective avant l'élection présidentielle.

Le temps passe trop vite, hélas! Du "dîner clandestin" à la réforme de l'ENA, M. Macron rejoue la course de chars où, se croyant Ben-Hur, il n'est autre que Messala qui cherche à remporter le trophée en détruisant les institutions souveraines, fouetter de tous côtés pour échapper à la réalité des événements avant de couler et de tomber dans l'arène en brisant la roue et l'essieu. Éliminé.

M. Macron vient en effet d'achever sinon de perturber gravement l'essence même de la Cinquième République dans laquelle l'ENA et ses membres constituent le pouvoir et l'État.

Il vient de couper le totem sacré avec l'idée d'en faire du bois de chauffage, montrant que l'on pouvait obtenir une planche officielle ne laissant qu'une trace claire sur le mur poussiéreux.

Le problème est que s'il perd l'élection présidentielle malgré ses «réformes», il proposera alors à son successeur sur un plateau de vermeil une nouvelle structure pour légitimer une nouvelle élite et ainsi éliminer avec lui tout le vieux monde.

Le fait est qu'il est toujours dangereux de sacrifier une position sans avoir prévu les prochains coups et les réactions de l'adversaire ou de ses proches. L'histoire a montré qu'un état-major trop sûr de lui pouvait non seulement perdre une bataille mais être capturé par l'ennemi, comme le général de Castries à Điện Biên Phủ le 7 mai 1954 qui n'imaginait certainement pas la victoire. du général Giap et sa capture par le colonel Hoàng Dang Vinh, alors simple soldat.

https://vovworld.vn/fr-CH/figure-vietnamienne/celui-qui-a-capture-vivant-le-general-de-castries-235809.vov

I- Examen du "coup de maître"

l'ena avec cet acronyme raté, désireux de le rendre «moderne» et moins élitiste, est donc voué à un changement radical de la chrysalide. Le nouveau papillon portera désormais les couleurs duInstitut de la fonction publique.

À quoi ressemblera ce nouvel institut et surtout verra-t-il vraiment le jour? La question est ouverte tant les incertitudes demeurent quant aux formes que le modèle imaginé par M. Macron adoptera à la lumière de la réalité d'un monde nouveau auquel l'intéressé … n'appartiendra pas.

Nous trouvons ci-dessous, en pesant les avantages et les inconvénients d'un modèle français particulièrement élitiste dans son essence ainsi que dans son organisation et son fonctionnement, un très bon tableau comparatif du statut de cette école par rapport à ce qui existe ailleurs dans le monde.(ii)

Nous évoquerons également les propositions intéressantes de la rapport de la mission de la haute fonction publique (Rapport Thiriez) remis au Premier ministre le 18 février 2020(iii) et soutenir une réforme de la haute fonction publique et en particulier sa formation par l'École nationale d'administration (ENA).

Réformer les carrières des hauts fonctionnaires, pour un État plus ouvert, plus diversifié et plus «agile»? Très bien, mais ne nous leurrons pas car s'il n'y aura plus de 25 ans propulsés à des postes à haute responsabilité (les diplômés du PSI devront d'abord passer plusieurs années dans des fonctions opérationnelles sur le terrain avant de pouvoir accès aux postes de direction), la mesure reste symbolique et s'inscrit dans le cadre de la réforme de la haute fonction publique.

La question de l'âge est un faux problème. Les jeunes qui faisaient partie des premières promotions d'Ena à partir de 1945 étaient à la fois très jeunes et très capables, comme ils l'ont montré en réussissant avec un succès incontesté à mettre en place une économie de rattrapage, un développement économique et industriel remarquable tout au long de la IVe République.

Intention très louable, donc, que cette «agilité, mais le succès de la réforme dépendra avant tout des gens qui la dirigeront et qui, à mes yeux, ne sont pas et ne seront pas les mêmes que ceux qui l'initient aujourd'hui.

II-Recherche

"Le président ne veut pas que des gens qui n'auraient jamais fait de l'exercice avant" viennent "de la trentaine pour prononcer des peines et distribuer des bons et des mauvais points", a souligné un conseiller. La prestigieuse École nationale d'administration, qui depuis 1945 a doté le pays de ses plus hauts dirigeants, dont quatre des six derniers présidents, était devenue le symbole d'un pouvoir autonome au pouvoir – «enarchie» – qui alimente le ressentiment et la suspicion.

Devant les 600 cadres dirigeants de l'administration réunis par visioconférence pour la Convention managériale de l'Etat, Emmanuel Macron a donc expliqué jeudi 8 avril 2021 que le nouvel ISP fournirait la base de formation commune à tous les étudiants administrateurs de l'Etat. Qu'ils soient préfets, ambassadeurs, recteurs ou directeurs d'administrations et de grands organes.

Le futur FAI devra "sélectionner des profils moins déterminés socialement", a-t-il déclaré. Concrètement, toujours situé à Strasbourg, il intégrera un tronc commun à treize écoles de la fonction publique, dont l'École nationale de la magistrature (ENM), l'École des hautes études en santé publique (EHESP) et l'École nationale supérieure. de la police (ENSP).

Le contenu du tronc commun n'a pas été précisé mais selon Europe 1, il se concentrera sur des «questions d'actualité» telles que les valeurs républicaines, la laïcité, les inégalités ou, en pleine crise sanitaire, le discours scientifique. Ce sera "une profonde révolution en matière de recrutement", a déclaré de son côté le chef de l'Etat.

Autant de questions qui, à mon avis, ne résoudront pas la question du mal-être des populations aujourd'hui forgé par des mantras idéologiques qui ne traiteront pas les problèmes de l'immigration, de l'islamisation, des programmes scolaires incomplets, de l'éducation et de l'enseignement public délabré, des universités pourries par les scories idéologiques du gauchisme dinosaurien, etc.

III-Perspectives, vers un «centre de formation continue des hauts fonctionnaires»?

Il faut "réconcilier nos concitoyens avec le sommet de l'Etat et, ce faisant, avec l'action publique", a ajouté Emmanuel Macron, très attaché à cette réforme et souvent très critique à l'égard de l'administration dont il a dénoncé à plusieurs reprises le "corporatisme".

(Une sorte d'hôpital qui f ……. de la Charité).

L'ISP sera donc également le centre de formation continue des hauts fonctionnaires. "Je veux qu'en s'inspirant du modèle de l'école de guerre, nous puissions planifier une réunion de carrière avant d'assumer des responsabilités éminentes", a-t-il déclaré. Selon un conseiller ministériel, "de nombreuses erreurs dans le quinquennat ont été liées à un mauvais fonctionnement de l'administration. Cette réforme vise à réparer ces problèmes sur le long terme, car l'autocuiseur des gilets jaunes existe toujours".

(Sainte Trouille, priez pour nous).

Le président de l'association des anciens élèves de l'ENA, M. Daniel Keller, a pour sa part critiqué sur BFMTV «une réaction de panique au vu des élections qui approchent». C'est le populisme qui jette les hauts fonctionnaires à pâture », a-t-il déploré.

Il me semble qu'il n'a pas tort dans la mesure où, face à une opinion qui commence à se lasser très sérieusement du spectacle et des têtes d'affiche qui réajustent la longueur de la laisse et vérifient la position des muselières, la l'ENA «peut ne pas être une priorité, même si tous les moyens sont bons pour réduire la pression de la chaudière politique, économique, sociale et… sanitaire.

IV-Nouvelle méthode de classification?

M. Macron, on le sait, insiste depuis longtemps sur la nécessité d'ouvrir les voies d'accès aux écoles d'administration prestigieuses aux jeunes d'origine modeste. La diversité dans la fonction publique est l'un des piliers de l'agenda en faveur de «l'égalité des chances» que le président cherche depuis plusieurs mois à promouvoir malgré la crise du Covid-19.

Est.

C'est pourquoi la réforme ira plus loin puisqu'elle prévoit une réorganisation en profondeur du recrutement, de l'enseignement et du mode de classement des étudiants. Les diplômés de l'ISP intégreront en priorité l'administration décentralisée pendant plusieurs années pour être ensuite affectés à l'organe unique des «administrateurs de l'Etat».

Le nouvel institut sera réuni avec d'autres écoles de haute administration et académiques, comme conseillé en février 2020 par le rapport de Frédéric Thiriez sur l'avenir de l'ENA.

Une grande partie de la réforme sera inscrite dans une ordonnance qui doit être adoptée d'ici le 7 juin. M. Macron a également plaidé pour une augmentation de la rémunération des hauts fonctionnaires, très éloignée de celle des chefs d'entreprise, sujet sur lequel il a appelé à "une démocratie débat".

V- Avis

Nous ne devons pas nous leurrer. Le problème n'est pas supprimer, renommer ou remplacer l'ENA, mais d'en faire ce qu'elle a toujours eu vocation à être, une école du service public, au service du public. Mais comment (vraiment) réformer cette institution de l'intérieur ? C'est la vraie question comme l'explique Adeline Baldacchino(iv).

Trois priorités à cet égard, explique-t-elle.

Trois pistes qui n'ont pas identifié à ce stade les «experts» chargés de travailler sur le sujet.

– La première priorité consiste à réaffirmer la vocation humaniste d'une école fondée pour consolider les valeurs de l'intérêt général, à une époque où l'on savait encore que l'administration n'était pas soluble dans la gestion néolibérale. Il faut absolument réinventer une place pour les poètes et sociologues, philosophes et historiens: ni les juristes ni les économistes ne suffisent à penser au monde ou à notre place en lui. Concrètement, créer des séminaires sur l'éthique économique et sociale, ou travail sur l'imaginaire social et politique, permettrait de modifier profondément la scolarité, de former des personnalités plutôt que des communicateurs.

– La deuxième priorité est de préparer les étudiants à … un vrai travail! Pour acquérir des compétences autres que généralistes, il faut encore savoir lesquelles il faudra exercer, et donc être affecté à un domaine (juridique, économique, international, social ou préfectoral) au plus tard à mi-parcours scolaire. . Ce serait alors le moment de construire de véritables passerelles avec l'enseignement supérieur, de professionnaliser un corps enseignant de haut niveau, capable de transmettre des connaissances de pointe, à jour et utiles, plutôt que sur la base de préjugés ou d'un mépris trop répandu. sur & # 39; opérationnel '' vis-à-vis des chercheurs.

– Enfin, troisième priorité, la fréquentation du terrain comme condition même d'un rapport plus juste et plus humble à la réalité. Les stages de travailleurs, au cœur des services locaux, doivent être encouragés. Quiconque passerait un mois aux urgences d'un hôpital, dans un service des visas ou dans une prison surpeuplée serait un peu plus susceptible de prendre en compte l'état de santé, le droit d'asile et la justice dans ce pays que celui-là. qui a goûté aux petites quatre des ambassades. "(Qui est-ce que j'ajouterais, d'ailleurs, n'est plus franchement pour certains d'entre eux ce qu'ils étaient?(v)) malgré l'étendue et la richesse de notre réseau diplomatique).

«En décidant de se débarrasser d'un nom comme celui de l'École nationale d'administration, nous sous-entendons que cette institution a échoué ou échoué», comme Daniel Keller (président de l'association des anciens élèves de l'ENA précitée). Un procès aussi inéquitable qu'irrecevable. Depuis sa création, jusqu'à sous la présidence actuelle, l'ENA a (en fait) continué à se transformer pour offrir une formation inégalée aux futurs hauts fonctionnaires français à tel point que des pays étrangers comme l'Égypte se sont inspirés de notre modèle pour créer leur propre école, il dit.

Certes, ajoute-t-il, des ajustements sont nécessaires, mais vouloir effacer ce qui existe pour espérer tout reconstruire en quelques mois semble utopique et futile à l'heure où la France a bien d'autres défis à relever. Il serait également erroné de se concentrer sur de faux débats. Les polémiques liées au classement de sortie – qui a pourtant l'avantage d'être méritocratique et impartial – ou au manque de diversité – alors que l'université, au niveau doctoral, est tout aussi inégale que l'ENA – ne sont que des écrans de fumée.

Les vrais problèmes se situent en dehors du cadre scolaire. Notamment au niveau de la gestion des ressources humaines de l'Etat, qui sous-exploite parfois les capacités de ses diplômés.

Il faut également reconnaître que l'opinion publique est légitimement offensée par le qquelques cas qui font honte à tous les anciens élèves.

Le politique doit prendre ses responsabilités: raccourcir la durée de la «  porte tournante '' dans le secteur privé, voire exiger la démission d'un haut fonctionnaire qui souhaiterait se lancer en politique. Cela fait partie des propositions faites par l'association des anciens élèves de l'ENA.

La reconquête de l'opinion publique doit aussi passer par la lutte contre toutes les formes de «  privilèges '', comme la tolérance aux conflits d'intérêts ou les détachements de convenance. Nous avons besoin d'une moralisation des règles en vigueur plutôt que d'une décapitation de l'ENA, qui garantit le maintien d'un État fort et puissant. Cette décapitation n'aura aucun impact sur les comportements préjudiciables à la perception que les Français ont de la haute fonction publique. "

VI-Nouvelle élite ou nouveau cadre?

«La fin de l'accès direct des diplômés de l'ENA aux principaux organes de l'Etat – le Conseil d'État, la Cour des comptes, l'Inspection générale des finances -, écrit Etienne Girard, constitue le principal enseignement des annonces du Président de la République . Car si l'École nationale d'administration disparaît, sous ce nom, l'Institut du service public lui ressemblera beaucoup, comme l'écrit très finement Etienne Girard.(vi) dans une analyse que nous citons ci-dessous. Même principe d'accès par concours, même mission de formation pour les hauts fonctionnaires. Le principe de la "botte", ces quinze premières places qui offrent à l'intéressé le choix du roi pour sa mission, prendra cependant fin. Il y a une ironie ici, quand on sait qu'Emmanuel Macron lui-même a joué beaucoup de son statut d'inspecteur financier prodige pour perfectionner son récit de l'intellectuelle «petite Ferrari» – le mot vient de Nicole Bricq, ministre de François Hollande – au service du bien commun.

Désormais, les énarques – pardon les «ispistes» – rejoindront tous le même corps, créé à cet effet, lorsqu'ils quitteront l'école. Chacun devra faire ses preuves sur le terrain, plutôt dans les territoires et pendant plusieurs années, a annoncé le président de la République, avant d'espérer rejoindre une administration centrale. Son entourage murmure qu'il s'agit de mettre fin aux «rentes à vie» des jeunes «d'à peine trente ans». Cette réforme promet en effet de rendre obsolète la hiérarchie quasi-définitive établie à l'issue de l'ENA.

La réforme présentée par Emmanuel Macron doit donc mettre davantage de pression sur les énarques, en rendant moins automatique l'accès aux postes les plus prestigieux de la République. Comment ne pas être félicité? La crise Covid a montré l'importance de pouvoir compter sur une haute fonction publique non seulement compétente, mais courageuse et réactive, qui ne se contente pas de s'appuyer sur ses statuts acquis.

(Tout le monde a vu ce que c'était).

À moins que tout cela n'arrive pas. Le maintien de la classification de sortie laisse à cette raison interrogative. Tous les diplômés de l'ENA en connaissent le poids, passent leur carrière à répondre à cette question sur leur rang qui détermine souvent, aux yeux de l'interlocuteur, la séparation entre les courageux clercs de l'Etat et les super-héros. de l'antichambre ministérielle. Quelle sera l'importance de cette classification dans le monde à venir, celui de l'Institut de la fonction publique?

Pour qu'elle ait un sens, cette réforme devra s'accompagner d'une révolution culturelle au sein de la haute fonction publique. Est-ce possible, quand on laisse en place le symbole le plus important de la «noblesse d'État» de la vieille école? Surtout, pourquoi le maintenir, si l'on veut éliminer les rentes viagères qu'il a générées? Seulement pour déterminer le choix de la première affectation, nous dit-on. Mais les réputations sont difficiles. S'il ne s'agit que de repousser de cinq ou six ans la date d'entrée dans le grand corps des meilleurs animaux de compétition du pays, la réforme n'aura guère servi, sinon à une brève communication politique. mandat du chef de l’État. "

La réalité est malheureusement très différente.

Le constat est, à mes yeux, terrible.

M. Macron ne sait rien de l'histoire en général, celle de la République en particulier, ses symboles et ses vraies valeurs françaises. Plutôt qu'un " République dans les airs », Quelque chose d'intangible, il donne l'impression de ne pas vouloir comprendre que la France et les Français rêvent réellement de héros, d'une armée de combat exceptionnelle, de cadres et de hauts fonctionnaires qui incarnent vraiment les capacités et l'efficacité du pouvoir et de l'élite dans lequel un tout peuple, toute une nation (on peut voir ce qui se passe avec les nouveaux développements dans la «gestion» de la crise Covid) aimerait pouvoir se reconnaître en toute confiance(vii).

Il suffit de voir la différence entre les photos officielles, celle du général De Gaulle et de ses successeurs, pour comprendre qu'il ne faut pas être perturbateur avec l'Histoire mais qu'il faut la vivre, l'incarner, la conduire au besoin, avec cette alliance subtile formé par la classe et le talent.

Réformons-nous, bien sûr, mais intelligemment, en construisant une autre mentalité fondée sur une autre approche de la réalité du monde.

VII – Ré-oxygéner la France en changeant l'eau de l'aquarium et les poissons

Il manque un véritable système de régénération de l'eau dans l'aquarium de service public. Cette eau est désormais polluée, trouble, putride. Cette eau est trouble. Ça sent mauvais et la plupart des poissons qui y circulent ont perdu leur couleur.

Une ré-oxygénation est donc nécessaire, non en maintenant ou en restaurant cette «noblesse administrative d'État» qui est cooptée par les relations, sans jamais être remise en cause et qui «fera son bal» en haletant là où il le faut, mais en La mode singapourienne où rien n'est définitivement certain.

Il faut changer l'eau de cet aquarium, nettoyer la glace, purger les algues parasites qui ont proliféré et remettre de nouveaux poissons.

Les États-Unis, comme nous le savons, ont adopté la système des dépouilles (un nouveau gouvernement remplace les fonctionnaires en place par des fonctionnaires parmi ses soutiens) pour l'accès à des emplois très hauts avec une forme de système de carrière français ou allemand pour les emplois d'encadrement intermédiaire.

Par exemple, nous avons besoin de l'équivalent d'un MGIMO – l'Institut d'État des relations internationales de Moscou -, cet équivalent duENA, de Science politique et d'Inalco (l'institut des O & # 39; Langues) ensemble qui a conservé une particularité soviétique tout en restant sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères. Un choix loin d'être anodin puisque, comme le note Jean-Robert Jouanny, ancien élève de l'ENA et du MGIMO, cité dans l'article suivant, «la géopolitique joue, dans la Russie post-soviétique, le même rôle mobilisateur que l'idéologie dans les jours de l'URSS ". (Voir le très bon article auquel nous renvoyons le Reader(viii).)

Cette école, cet institut, produit l'élite. La vérité. Celui sélectionné par les processus et institutions que l'on trouve également à Taipei, Pékin, Singapour, Moscou, Londres, Madrid, Lisbonne, Rome, Berlin, Vienne, Budapest, Varsovie, Washington, Mexique, Brasilia, Buenos Ayres, Santiago du Chili, tous les pays pour lesquels il n'est pas question de «sélectionner des profils moins déterminés socialement», de faire place à une «diversité» qui, on l'a compris, déjà méfiante – comme par hasard – envers toutes les dérives d'un sorte d'agiornamiento «réveillé» qui risque malheureusement de saper les fondements de ce qui restera toujours fondamentalement l'ENA avec ce qu'on appelle aussi les Grands Corps de l'Etat.

Comprenons bien une chose que, décidément, le chef de l'Etat a du mal à saisir, semble-t-il: les Institutions ne sont dignes que de la qualité des personnes, des personnalités, des hommes et des femmes qui les composent et les font fonctionner.

La purge – car elle demandera une vraie purge – devra être intellectuelle et mentale.

La conclusion est évidente: les équipes politiques et administratives actuelles – celles que l'on retrouve à tous les niveaux et dans toutes les structures du pays et qui ont contribué à donner naissance, à perpétuer, à aggraver les problèmes que l'on connaît sans vouloir ni pouvoir résoudre eux – ne font pas partie de la solution.

M. Macron les a tués.

Les mois à venir montreront si la haute fonction publique acceptera sans hésitation de l'accompagner dans cette grande réinitialisation politique à venir.

Sources et citations :


(je) "Mots et Grumots" de Marc Escayrol, auteur et humoriste français 1957-, éditions Escayrol, 2003, 107 pages, ISBN: 2952053308.