comment les secteurs-clés de l’économie française s’organisent
Depuis l'annonce par Emmanuel Macron, jeudi 12 mars, des premières mesures contre l'épidémie due au coronavirus, plusieurs secteurs clés de l'économie française se sont mis en bataille pour garantir l'approvisionnement des Français. Le sujet est majeur: nous devons continuer à répondre aux besoins fondamentaux tout en respectant au mieux les mesures de confinement et de télétravail.
Les entreprises – publiques ou privées – doivent faire face à un enjeu majeur: assurer la collecte des déchets, le fonctionnement des réseaux électriques, gaziers, hydrauliques, bancaires et postaux sans mettre en danger les salariés et sans contribuer à propager le virus.
Mardi soir 17 mars, Edouard Philippe a précisé que le gouvernement n'exclut pas de recourir aux nationalisations si la situation l'exige pour " sauver " entreprises vitales en grande difficulté et qu'il n'y aura pas d'interdiction administrative de licenciement.
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L'industrie alimentaire sous pression
Depuis fin février et la ruée des Français dans les magasins pour stocker les pâtes, le riz, les conserves ou surgelés, l'industrie alimentaire est confrontée à une situation complexe.
En plus de cette hausse inhabituelle de la demande, il y a les nouvelles directives établies par le gouvernement. Tout le week-end des 14 et 15 mars, après les annonces du président de la République et du Premier ministre Edouard Philippe, des entreprises se sont organisées. Que ce soit chez Nestlé, Barilla, Léa Nature ou Kronenbourg, tous les salariés dont la présence physique n'est pas obligatoire dans les locaux télétravaillent depuis lundi.
A l'inverse, dans les usines, l'activité agroalimentaire étant considérée comme vitale, tout est mis en œuvre pour assurer la continuité voire une augmentation de la production. Avec une adaptation du temps de travail grâce à la flexibilité accordée aux heures supplémentaires.
Les mesures d'hygiène sont renforcées sur les sites pour protéger la protection des salariés. "Nous sommes pris dans l'urgence de continuer à fabriquer et à livrer. Ce qui peut être une menace n'est pas l'offre mais le comportement des consommateurs", explique Dominique Chargé, président de la Coop de France, l'union des coopératives agricoles.
Un message martelé par le gouvernement qui a choisi de ne pas rationner mais a fait appel à la raison des Français. Cependant lundi et mardi matin, les Français ont continué à acheter frénétiquement en prévision de la période de confinement. Au point que les fabricants de pâtes comme Panzani se sont concentrés sur les produits les plus simples à faire pour accélérer le rythme. De son côté, Barilla, dont les pâtes sont fabriquées hors de France, affirme que ses usines tournent et que les produits alimentaires traversent bien les frontières.