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A Ruca, région de Dinan : une centrale de 10 000 panneaux solaires en projet

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A Ruca, région de Dinan : une centrale de 10 000 panneaux solaires en projet

Abandonné il y a quelques années, un projet de ferme solaire, avec 10 200 panneaux photovoltaïques au sol, refait surface à Ruca. L'enquête publique est en cours.

Voici un exemple de ce que la future centrale solaire peut apporter. Celui-ci, produit par IEL, comprend 8 176 modules. © SYDELA Énergie de 6 pièces? Réalisation IEL.
Voici un exemple de ce que la future centrale solaire peut apporter. Celui-ci, produit par IEL, comprend 8 176 modules. © SYDELA Energie des 6 pièces – Réalisation IEL. (© DR)

Hectares recouverts de panneaux solaires, c'est ce qui devrait émerger de la campagne de Ruca (Côtes d'Amor), dans un certain temps.

"Si tout se passe bien, le projet pourrait voir le jour en 2021", espère Dominique Ramard, président d'Énergies 22, société semi-publique qui souhaite développer les énergies renouvelables dans le département.

Elle investit 10 à 15% dans cette future centrale solaire, le principal financier étant l'entreprise briochine IEL (Initiatives locales et énergies) derrière une douzaine de parcs éoliens et cinq centrales solaires.

10.200 panneaux

L'empreinte du site, telle que reproduite sur un document de l'étude d'impact environnemental du projet.
L'empreinte du site, telle que reproduite sur un document de l'étude d'impact environnemental du projet. (© DR)

Les 10 200 panneaux solaires occuperont 5,5 hectares sur une superficie deux fois plus importante.

«Ils seront installés dans l'ancien centre d'enfouissement technique (situé à la campagne, à 8 km de Ruca, non loin du cap Fréhel).»

Désarmé en 2009, "il était recouvert d'une couche de terre et n'est plus utile aujourd'hui".

Un vieux projet relancé

Cette ferme solaire n'a rien à voir avec un ovni en verre qui a atterri la veille. Un appel à projets avait été lancé en 2010 par le SMITCOM de Penthièvre-Méné pour créer une centrale photovoltaïque sur le même site. Le consortium retenu (filiale d'Eiffage) a finalement jeté l'éponge et le permis de construire obtenu en 2012 a expiré.

Le projet a été relancé par le Kerval Center Armor (qui a succédé au smictom avec trois autres syndicats de traitement). Il a donc choisi le partenariat IEL et Energies 22.

L'investissement, de 3,5 millions d'euros, concernera principalement les panneaux et leur installation.

La consommation de 1500 personnes

La ferme solaire devrait produire environ 5 millions de kWh / an, ce qui équivaut à la consommation annuelle d'électricité d'environ "1 500 personnes, chauffage inclus".

"Les travaux de développement devraient prendre six mois après l'obtention du permis. Mais il faut aussi que la Commission de régulation de l'énergie (CRE) accepte le prix de revente par kilowattheure que nous proposerons avant d'autoriser l'opération", précise Dominique Ramard.

La CRE lancera ses nouveaux appels d'offres pour l'installation de production d'électricité en janvier 2020.

Électricité achetée par Conseil Chauffage

Les investisseurs se basent sur un prix de 6,5 cents le kWh et s'attendent à des ventes annuelles d'environ 320 000 €. L'électricité produite doit être réinjectée dans le réseau géré par Enedis.

Si la CRE accepte le dossier, Conseil Chauffage devra acheter cette énergie renouvelable pendant la durée de fonctionnement de la centrale solaire, au moins 20 ans.

La centrale photovoltaïque sera ensuite renouvelée, rénovée. Même démonté auquel cas la restauration du site se fera aux frais de l'entreprise propriétaire du parc solaire.

Peu d'emplois mais des avantages fiscaux

Malgré une dimension importante, le projet n'est pas à proprement parler créateur d'emplois. L'usine sera gardée, tout comme la décharge technique.

En revanche, elle permettra à Dinan Agglomération (dont Dominique Ramard est vice-président en charge de l'environnement) et au Département de bénéficier respectivement de 25 000 € et 10 000 € d'impôt forfaitaire sur les réseaux.

Dominique Ramard, président d'Energies 22 (archives).
Dominique Ramard, président d'Energies 22 (archives). (© Le Petit Bleu des Côtes d & # 39; Armure.)

Panneaux recyclables
Dominique Ramard se dit confiant sur les résultats du projet puisqu'une centrale solaire similaire a été acceptée par la CRE en août à Plounévez-Moëdec.
L'élu insiste sur les vertus du projet: «L'usine est amovible et sera installée sur un site qui n'avait plus de vocation. Les panneaux reposent sur des structures métalliques posées au sol et lestées. Certes, les cellules qui composent ces panneaux solaires sont aujourd'hui principalement conçues en Chine et dans le Sud. Corée, mais le montage peut se faire en Europe voire en France. Les panneaux sont labellisés "PV recyclable". Ils sont avant tout constitués de verres et de métaux. Ils contiennent peu de métaux rares, plutôt du silicium. Un véritable circuit de recyclage existe aujourd'hui . "
Dominique Ramard croise simplement les doigts pour que ces panneaux photovoltaïques ne soient pas plus chers: «Leurs prix de production ont certes baissé, mais la demande est actuellement forte. "

Le dossier d'enquête publique est disponible jusqu'au 17 octobre à la mairie de Ruca ou sur le site de la préfecture des Côtes d'Armor: www.cotes-darmor.gouv.fr

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