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Produits pétroliers: Le prix du mazout est en chute libre – Économie

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Produits pétroliers: Le prix du mazout est en chute libre – Économie

Après les pâtes, le stock de fioul? Les prix du pétrole sont en chute libre du fait des tensions géopolitiques mais surtout de la crise sanitaire qui pourrait conduire à une violente récession. Le monde est plein d'or noir. L'offre est abondante et la demande se tarit. Les prix deviennent donc fous. Et les propriétaires profitent de l'aubaine pour remplir leurs réservoirs.

Grégoire Bosson sort sa calculatrice. En un an, le prix du fioul est passé de 90 francs à près de 68 francs les 100 litres ces jours-ci. Ou environ 24% de baisse. Et la chute, de fin janvier à début avril, est encore plus impressionnante puisqu'elle s'est déroulée en deux gros mois: de 82 francs à 68 francs, soit 17% de moins. Ces estimations de prix concernent une commande de 3000 litres, ce qui correspond à la quantité nécessaire pour remplir le réservoir d'une villa moyenne.

Dans ces conditions, le téléphone continue de sonner chez Bosson Combustibles ou d'autres sociétés de livraison de fioul. Et il n'est pas rare que les propriétaires passent une commande même si leurs réservoirs ne sont pas vides. Selon les professionnels du secteur, l'achat se fait couramment alors qu'il y a encore 10 à 20% de produit dans le réservoir. Mais la crainte que la pandémie ne s'installe et dégénère en crise économique amène les propriétaires à ne plus attendre avant de faire le plein.

La créature a également été invitée à ces opérations. «Nous intervenons avec le plus grand soin», explique Grégoire Bosson. Nos chauffeurs évitent de rencontrer des clients dans les escaliers. Nous les avertissons à l'avance afin qu'ils ouvrent toutes les portes et facilitent l'accès aux réservoirs. "

Avantage de ces recharges: les propriétaires ou les locataires sont chez eux. Les pétroliers ne doivent pas courir derrière un concierge ou un trousseau de clés. Avec le confinement, de nombreux propriétaires se sont promenés dans leur chaufferie. En plus de stocker la cave, ils en ont profité pour jeter un œil à la chaudière et au brûleur. C'est toujours plus intéressant que de compter les mouches.

Inutile cependant de souligner. Selon les experts du secteur, rien n'indique que les prix augmenteront dans les semaines ou les mois à venir, bien au contraire.

Les prix du pétrole ont de nouveau baissé lundi, faisant écho à l'annonce d'un report d'une réunion entre les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dont les États-Unis, nouvel acteur majeur, ne font pas partie. Donald Trump, pour sa part, s'est bombardé la poitrine, menaçant d'introduire des tarifs sur les produits pétroliers dans l'espoir de faire monter les prix. Jusqu'à ce que la crise sanitaire montre des signes plus encourageants, les produits pétroliers resteront bon marché. Ici, on attend le pic de la pandémie, là on espère le creux des cours du pétrole.

Alors que les grands noms du monde se déchirent, les locataires genevois peuvent-ils espérer des dividendes sur leurs frais de chauffage cet automne? Peut-être. Mais accessoirement: la baisse des prix du fioul est intervenue tardivement, alors que le printemps était déjà installé et que le chauffage était coupé.


L'essence est également en baisse dans les stations-service

En trois mois, le prix de l'essence a baissé de 7% à Genève. C'est très peu par rapport aux prix du pétrole, qui se sont effondrés de 48% entre janvier et avril. A la pompe, un score ce week-end et lundi avec dix stations-service genevoises conduit à un prix moyen de 1,48 franc le litre de sans plomb 95, avec une fourchette comprise entre 1,45 franc à Perly ou Vernier et 1,53 franc à Bellevue. En France voisine, région plus chère, il en coûte environ 1,50 franc. Du fait de la crise sanitaire et des difficultés de franchissement de la frontière, les achats de gaz par les résidents français ont fortement diminué.

Selon Avenergy, qui regroupe une trentaine de marques en Suisse, un litre de plomb sans plomb coûtait 1,67 franc en avril 2019 et 1,59 franc en février dernier. La baisse représente donc 11% en un an et 7% en trois mois. La compagnie pétrolière rappelle que les taxes à l'importation, les surtaxes et les frais suisses "font une offre pour l'essence à environ 73 cents le litre". Hors TVA 7,7%. La baisse des prix des produits pétroliers aura donc également un impact sur les finances publiques, notamment celles de la Confédération.

Avenergy souligne également que les distributeurs supportent des frais généraux, allant des coûts de stockage à ceux du transport dans des camions sophistiqués, de la logistique, du marketing, de l'amortissement financier des stations-service ou des coûts liés aux protocoles légaux. Sans oublier les salaires de leurs employés. Afin d'augmenter leur rentabilité, les exploitants de stations-service essaient de proposer toutes sortes d'articles, parfois avec seulement un lien éloigné avec le monde automobile.

Mais cette branche de l'économie n'est pas encore très transparente sur les détails de ses coûts, en raison notamment de la concurrence féroce dans laquelle les marques pétrolières sont engagées. Les gérants de stations s'espionnent souvent pour ajuster leurs prix. Entre Meyrin, Vernier et Onex, quatre entreprises proposaient dimanche quatre tarifs différents. Itinéraire Ditto Thonon lundi, avec une différence de deux cents le litre entre deux stations rivales.

Créé: 07.04.2020, 07:00