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Pourquoi, malgré le confinement, l’air est toujours pollué en Normandie

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Pourquoi, malgré le confinement, l’air est toujours pollué en Normandie

Le confinement lié à l'épidémie de Covid-19 n'a pas empêché la pollution de l'air en Normandie. Détails avec Christophe Legrand, directeur adjoint d'Atmo Normandie.

Malgré la forte baisse du trafic routier due au confinement, des pics de pollution atmosphérique peuvent survenir en Seine-Maritime au début du printemps.
Malgré la forte baisse du trafic routier due au confinement, des pics de pollution atmosphérique peuvent survenir en Seine-Maritime au début du printemps. (© JBM / 76actu)

La réduction conséquente du trafic routier due à endiguement de la population, en Épidémie de covid-19, n'empêche pas pics de pollution. le Seine-Maritime D'ailleurs, il y en a eu un les 28 et 29 mars 2020. Pourquoi? Christophe Legrand, directeur adjoint d'Atmo Normandie, apporte quelques réponses.

Lire aussi: Particules en suspension: la Seine-Maritime mise en alerte contre la pollution atmosphérique

Le printemps, un bon moment

"Tout d'abord, il faut rappeler qu'il y a de la pollution de l'air et non de la" pollution ", souligne-t-il. Plusieurs phénomènes peuvent être responsables et apparaître à des moments différents qui leur sont favorables. Le dernier pic répertorié, par exemple, semble avoir son origine dans deux phénomènes distincts: une retombée de poussière saharienne qui chargeait l'atmosphère de particules, assez rares dans notre région, couplée à un pic printanier de particules secondaires, celles-ci beaucoup plus fréquentes:

Ces pics printaniers se produisent chaque année en mars et avril. Ce sont de petites particules de nitrate d'ammonium, qui sont créées dans l'atmosphère à partir de gaz précurseurs fournis par les activités humaines à grande échelle (agriculture, ce qui reste de la voiture, activité résidentielle, etc.). ) et grâce à des conditions météorologiques favorables.

Pour cela, peu de vent, de soleil et une température inférieure à 20 ° C sont nécessaires, "sinon ces particules, qui donnent à l'atmosphère un aspect laiteux, disparaissent". Autant dire que le temps doux de ces dernières semaines a aidé. Tout comme le confinement: face à des températures fraîches, certains habitants pris au piège dans leur maison utilisent leur chauffage pendant de longues périodes de la journée, ce qui génère plus de particules.

D'autres pics pourraient émerger si les conditions continuent, mais pour l'instant, la qualité de l'air est bonne à moyenne, selon Indicateurs Atmo.

Moins d'oxydes d'azote

Cette pollution saisonnière s'avère moins toxique que celle du dioxyde d'azote, due en temps normal pour plus de 50% aux émissions d'oxydes d'azote des véhicules. Cela a drastiquement diminué depuis le début du confinement, comme Christophe Legrand nous assure:

On le voit sur le terrain depuis début mars, les concentrations sont beaucoup plus faibles pour ce polluant, assez spécifique aux voitures. Cela se voit mieux dans les zones urbaines par la route et en milieu urbain (dans la ville loin des routes).

Cela se traduit par une amélioration de la qualité de vie des habitants. "L'intérieur de la voiture est l'un des endroits les plus pollués avec des concentrations élevées, notamment dans les embouteillages. Pour ceux qui utilisent leur voiture tous les jours, il y a un réel gain de santé. Pour les autres, la disparition d'une partie de l'audition et la pollution olfactive causée par les voitures en circulation est également un plus en réduisant la circulation.

Attention à l'air intérieur

La pollution ne concerne pas seulement l'air extérieur, surtout pendant cette période de confinement. "Dans une maison, les émissions polluantes s'accumulent rapidement et ne se diluent pas. Les concentrations deviennent rapidement fortes", prévient Christophe Legrand. Mieux vaut pour un temps interdire l'encens, le tabac et "tout ce qui nécessite une combustion en général".

Conseil après le nettoyage, la cuisson ou certaines activités manuelles: "Ventiler, mais n'oubliez pas de fermer assez rapidement lorsque l'air s'est refroidi, afin de ne pas perdre beaucoup d'énergie en étant forcé de chauffer fortement."

Le pollen est une autre raison de ne pas laisser les fenêtres ouvertes trop longtemps. La situation empire de ce côté avec l'arrivée du pollen de bouleau. "Les personnes allergiques doivent savoir que si elles ont le nez qui coule et pas de fièvre, il est plus probable que ce soit pour cette raison que pour le coronavirus …"