Pourquoi le groupe Legrand à Limoges est un exemple en matière d’environnement
Leurs objectifs ont été approuvés par la science (*). Une validation qui crédibilise la trajectoire environnementale empruntée par Génial. Un groupe qui vend quelque chose 300 000 produits électroniques et numériques différents pour le bâtiment, dans 180 pays.
Cette société basée à Limoges est particulièrement engagée dans réduire les émissions de gaz à effet de serre de 30% en 2030, par rapport à 2016. "L'objectif est en ligne avec l'accord de Paris sur le climat de 2015, qui vise à limiter le réchauffement climatique de deux degrés d'ici 2100", précise Jessica Duverneix, directrice de la responsabilité sociétale (RSE) de Legrand.
Goutte d'énergie collective
Prochaine étape dans la chasse aux gaz à effet de serre: la fin de l'année 2021. "Notre ambition est de montrer une réduction de 7%. Fin 2019, nous avions déjà économisé un peu plus de Co2 que prévu », Se réjouit Jessica Duverneix.
Un grand effort collectif. Legrand impose en effet une réduction annuelle minimale de 3% de la consommation d'énergie sur l'ensemble de ses sites industriels et logistiques, mais aussi sur ses principaux sites de bureaux. Ceci dans les 90 pays où le groupe est implanté. «Nous avons investi pour changer les équipements les plus énergivores, mais aussi les systèmes d'éclairage ou de chauffage», explique Jessica Duverneix. "Les équipes ont également changé d'organisation, travaillant plus intensivement pour ouvrir les sites en moins de temps."
Motiver les clients à s'engager dans la démarche environnementale
L'électricité au dioxyde de carbone pour alimenter les bâtiments du groupe est également terminée. "Nous essayons deauto produire notre énergie le plus tôt possible Continue Jessica Duverneix. «Par exemple, nous profitons des grandes surfaces des toitures pour les équiper de panneaux solaires. Une quinzaine de projets de ce type sont en cours. "
Comme si cela ne suffisait pas, Legrand encourage ses clients professionnels du bâtiment à l'imiter dans sa démarche. «Nous nous sommes fixé comme objectif d'éviter l'émission de 2,9 millions de tonnes de CO2 par an en 2021 grâce à nos produits installés. En comparaison, 4,5 millions de tonnes ont été évitées entre 2014 et 2018 sur les nouvelles installations», insiste Jessica Duverneix.
Deux tiers du chiffre d'affaires avec des produits verts
Pour ce faire, l'entreprise s'appuie sur ses solutions et produits d'efficacité énergétique. Les écodétecteurs, par exemple, qui allument et éteignent automatiquement la lumière en détectant le mouvement ou en s'adaptant à la lumière ambiante. "Nos commerciaux sont formés pour comprendre les enjeux et les normes de ces produits", se souvient le responsable RSE. "L'idée est de diffuser les bonnes pratiques et les solutions techniques à nos clients, pour leur permettre de prendre en compte les enjeux environnementaux dans le cycle de vie d'un bâtiment."
Chaque année, Legrand s'engage couvrir au moins les deux tiers de son chiffre d'affaires avec ces solutions avec un profil environnemental de produit (PEP). En d'autres termes: vendre le nombre maximum de produits pour lesquels une feuille PEP est disponible. "Cette fiche rassemble et fournit aux clients toutes les informations environnementales du produit, telles que le niveau de CO2 émis pour sa fabrication et sa distribution", ajoute Jessica Duverneix.
Vers tous les produits éco-conçus
Ces feuilles PEP accompagnent donc tous les produits conçus suivant un programme d'écoconception. "Nous nous assurons que nos ingénieurs salariés dans la vingtaine de centres" Recherche et Développement "du groupe appliquent ce programme", précise Jessica Duverneix.
«L'objectif de l'écoconception est de minimiser l'impact environnemental du produit sur toute sa durée de vie. Pour ce faire, les ingénieurs se concentrent sur l'utilisation de la moindre quantité de matières premières, tout en tenant compte des normes de sécurité. Il s'agit également d'incorporer des matériaux recyclés pour limiter la impact environnemental du produit en fin de vie, ou collaboration avec des fournisseurs respectant les principes du développement durable. "
Dès que Legrand achète une nouvelle structure, les équipes sont formées à l'écoconception et à la production de plaques PEP. "Nous avons l'ambition que tous nos produits soient développés en étant éco-conçus", explique Jessica Duverneix.
Recycler les déchets
Legrand ne contrôle pas seulement ses émissions de gaz à effet de serre. Ceux de les composés organiques volatils (COV), les polluants atmosphériques, ont également été surveillés de très près depuis l'année dernière. "La principale difficulté est de mesurer et d'identifier les sources de COV émis sur nos sites", explique le responsable RSE.
«Lorsque ces sources sont déterminées, il est très simple de les remplacer par des procédés industriels qui libèrent moins de COV. Cette substitution peut se faire, par exemple, avec des solvants. D'ici 2021, nous voulons réduire nos émissions de COV de 10%. "
Un autre chiffre, un autre objectif: recycler 90% des déchets générés chaque année par le groupe. "Cet objectif est plus difficile à atteindre dans les pays qui manquent d'infrastructures et de filières de recyclage", note Jessica Duverneix.
«En plus de recycler les déchets, nous veillons particulièrement à en produire moins. Cela peut se faire par le biais de nouvelles installations ou en réinjectant la ferraille dans le processus industriel. Nous avons déjà de nombreux sites performants dans ce domaine. "
Il reste encore beaucoup à faire pour l'emballage
Legrand cherche cependant à progrès dans l'éco-conception des emballages. «Ce sont eux qui utilisent le moins de matière possible, avec le plus grand contenu recyclé», explique Jessica Duverneix.
Si une filiale italienne de Legrand a remporté un prix pour un emballage éco-responsable l'année dernière, Jessica Duverneix reconnaît que "Déploiement complet dans le groupe" de cet emballage est nécessaire. Pour tracer une ligne encore plus verte.
Thibaud Delafosse
(*) En 2018, Legrand est devenue la 6e entreprise du CAC40 à être reconnue par la Science Based Targets Initiative (SBTi) pour son engagement à réduire les émissions de gaz à effet de serre. SBTi, fruit d'une collaboration entre plusieurs associations telles que le WWF, encourage les entreprises à se fixer des objectifs d'émissions de gaz à effet de serre ambitieux et cohérents avec leurs activités.