Porte de mes rêves, puis de ma vie
17h40: un soir de réveillon sur l'hippodrome de Vincennes côté pelouse… Certains habitués de – 3 degrés tentent de se réchauffer en brûlant dans le brasero que nous utilisons pour chauffer en hiver, le «Paris-Surf» abandonné par le froid! Un corbeau bien connu des turfists, perché sur les barrières, coasse en attendant la fin de la rencontre pour pouvoir ramasser les cacahuètes que nous avons lâchées de nos mains gelées.
Comment en suis-je arrivé là? Mais pourquoi suis-je toujours là?
Comme toutes les passions qui durent dans le temps, vous devez vraiment avoir été frappé par la foudre pour rester fidèle aux courses de chevaux toute votre vie. Comment cet amour, ce rideau ridicule de folie m'a-t-il rendu complètement accro? D'abord, uniquement pour l'admiration de ces animaux sublimes que sont les chevaux, puis ensuite par esprit de compétition.
C'était une (première) fois
En attendant de connaître la Porte d & # 39; Auteuil
Mon premier flash, j'avais 6 ans. Ayant perdu mon père à l'âge de 4 ans, j'ai vécu à la campagne avec mes grands-parents. Lorsque certains de leurs camarades sont partis pêcher à la retraite pacifiquement ou discuter de politique autour d'un verre de rouge, mon grand-père travaillait toujours.
Bien que retiré du chemin de fer français, à cette époque, joindre les deux bouts n'est pas une tâche facile. C'était une période difficile. En plus d'avoir presque un enfant en charge, n'est pas là pour aider mes grands-parents à profiter d'une vraie retraite, si elle le mérite.
Tout cela pour vous dire que mon grand-père faisait une différence en travaillant pour un agriculteur, M. Dupuis.
Lorsqu'il était absent, mon grand-père est venu nourrir son Percheron. Un énorme bourreau de travail nommé Taupin qui m'a fait craindre le bleu, juste pour le voir à l'entrée de son écurie.
Pas question que l'animal marche sur mes pieds ou me mord.
Bien que quelque peu fragile, j'étais courageux. Devant mon héros qui était mon grand-père, il était hors de question de passer pour une poule mouillée. À cette époque, nous disions: "Vous n'êtes pas un poussin pour avoir peur". Avec ses théories personnelles, si vous êtes né mâle, pas question de jouer à une poupée, ni de pleurnicher.
Bien que très timide avec le Percheron, je marchais parfois vers lui, essayant une caresse rapide sur sa poitrine. Puis, ma bonne action du jour exécutée, je m'enfuis discrètement vers des horizons moins dangereux. Les cages à lapins me semblaient beaucoup plus sûres.
Malgré mes craintes, justifiées par la taille de Taupin, la nuit, je rêvais que mon grand-père me hisserait sur le dos.
Ce Taupin, a certainement été le déclencheur de ma foi, de cette fascination que me donne cet animal. Bien que tout ce temps, l'eau ait coulé sous les ponts de Paris, je n'ai jamais oublié son nom.
Une sorte de premier amour adolescent s'est installé dans mon cœur, dans ma tête, dans mon sang, dans mes tripes, comme une drogue forte et agréable.
Après avoir perdu mes grands-parents et être resté dans un pensionnat dans une école stricte dirigée par une directrice qui ne laissait rien passer au nom de Dieu, j'ai finalement trouvé la ville de ma naissance, Paris.
Peu de chevaux à Paris
Devenu citadin, j'ai perdu tout contact avec les équidés. Mais parfois, j'ai encore eu la chance de rencontrer l'un des derniers livreurs de blocs de glace. Attelé à une charrette, un cheval m'est apparu comme le fantôme de Taupin. Je me tenais devant, les yeux dans les yeux, tout en lui parlant. Son maître voyant que mes regards scintillaient devant l'animal, m'autorisa à lui donner une marque d'affection.
Cette vie doit être triste pour ceux qui n'ont jamais passé la main sur le chanfrein d'un cheval. La douceur et la force que les tissus de sa peau redonnent me redonnent une nouvelle vie.
Quelle musique plus belle que le rythme régulier du bruit des sabots sur les pavés peut dépasser la portée d'un musicien? Tout.
Fière devant des amis dans ma rue, je me suis enhardie à embrasser les derniers chevaux de Paris. Ils en avaient peur … pas moi, j'avais l'habitude de le voir!
Puis, en peu de temps, les quelques livreurs qui utilisaient des chevaux pour leur travail ont disparu aussi vite que l'argent d'un ouvrier à la fin du mois.
Ce manque de pouvoir pour admirer mon audace avec les chevaux a été compensé par le cinéma. Les westerns m'ont aidé à combler l'écart.
Puis, arrive enfin lors d'une promenade dans la capitale avec ma mère, le positif.
Imaginez que le jardin des Tuileries ait été le théâtre de promenades pour enfants à dos d'âne ou de mulet. Il a sauvé l'enfant. Ma drogue était là, très présente dans cet endroit, non loin de chez moi.
Mais malgré la révolution, les pauvres devaient payer pour avoir le droit de monter à cheval dans les ruelles du jardin des tuileries. On se demande de quoi il s'agissait de tout mettre en feu et en sang …
N'étant pas né dans la culotte d'un prince, il m'était presque impossible de remplacer le mandat de Louis XVI. Ai-je aussi perdu la tête?
Comme je ne pouvais pas payer dur pour mes balades dans le jardin des Tuileries, j'ai dû trouver une solution. La pauvreté est souvent une bonne inspiration.
Onze heures du matin, ce jour-là, la roue a finalement tourné dans la bonne direction. Un nuage de fumée au loin n'indiquait pas, une attaque des Sioux, mais l'arrivée de la cavalerie, des ânes et des mulets des Tuileries. Les écuries où vivaient les ânes et se remettaient de leurs dures journées de travail n'étaient pas loin de la Tour Eiffel, dans le 15e arrondissement!
Le patron me voyait souvent passer des heures devant ses équidés.
Ce matin était mon jour de chance. Le patron me parle!
– Tu sembles t'ennuyer, tu aimes les ânes
– Ho oui beaucoup monsieur.-
– Vous habitez loin ?
– Non monsieur, aux Halles.
– Si tu veux j'ai besoin d'un mec comme toi qui n'a pas peur d'eux.
– Non, je n'ai pas peur, mon grand-père avait un cheval (désolé) –
– Bah si tu veux tu peux accompagner les petits enfants pendant la balade en tenant la corde (une sorte de longe) –
– Oh oui monsieur, je peux venir jeudi et samedi, dimanche.
Et ici à 11 ans, accompagnée de ma mère, comment j'ai gagné un peu d'argent (pourboires payés par les parents d'enfants riches …) les jours où il n'y avait pas d'école.
C'était une bonne affaire. Gagnez des pièces en vivant quelques heures avec mes chéris. Et puis, on m'a permis de faire deux ou trois allers-retours sur ma mule préférée quand c'était un peu calme.
Les phrases les plus importantes de ma vie.
Dimanche, dès les premières marguerites en terre, une seule destination, le Bois de Boulogne. Ma mère préparait un pique-nique dont elle seule avait le secret. Un petit déjeuner sur l'herbe digne d'être peint par un artiste …
Ballon en main, j'ai également été attiré par le football, direction la gare de Réaumur-Sébastopol puis, changez à Odéon et enfin nous voici sur notre deuxième lieu de résidence: Porte d'Auteuil.
Quelques marches à gravir et enfin les grands espaces. Les arbres en plein essor, les orties à éviter, les haies qui sortaient de leurs zones de vie, nous ont vite fait oublier l'odeur des couloirs du métro.
Trouver un endroit calme était essentiel. Une fois installée comme une reine et son petit prince, ma mère a sorti la nourriture. Une sorte de brunch français, bien avant qu'il ne devienne à la mode. Saucisse en tranches, poulet rôti, chips, un fruit et parfois en fin de mois… une bonne nonne au chocolat.
Les après-midi passèrent rapidement. Mère lisait des journaux soi-disant scandaleux comme Ici-Paris, Détective. Quant à moi, je donnais un coup de pied tout seul, me prenant pour Raymond Kopa, et … j'allais admirer un peu plus les poneys et les ânes qui erraient sur le dos, chérubins. Décidément, j'ai été poursuivi!
Cette cérémonie de pique-nique du dimanche était comme une grande messe. Cela nous a donné la paix intérieure, une sorte d'ashram.
Tous les dimanches, la sortie Porte d'Auteuil nous offrait le plaisir d'être heureux avec des moyens très simples. Mais cette sortie de la station de métro deviendra la base de ma passion, de ma vie … les courses hippiques!
Un dimanche, quand le destin nous avait mis en retard, notre arrivée dans les bois était plus délicate. Déjà à la correspondance de la gare d'Odéon, beaucoup plus de personnes dans le train que d'habitude. Mais que se passe-t-il aujourd'hui? Plus notre métro se rapprochait de la Porte d’Auteuil, plus les gens envahissaient la voiture.
Beaucoup de messieurs avec des casquettes vissées sur la tête et une paire de jumelles à la main commençaient à s'inquiéter. Certains pendaient un journal plié en cercle avec le bout de leurs bras. D'autres semblaient se connaître. Ils parlaient fort dans une langue dont certains mots étaient absents de mon jeune vocabulaire.
Ce jour-là, peu de bruits me faisaient si bon entendre que ce grincement habituel des roues du train à quelques câbles du quai. Habituellement, ce bruit insupportable porté à mes oreilles me transportait ce jour-là dans une symphonie de bonheur. La Porte d'Auteuil est venue chez nous.
D'ailleurs, ce bruit de ferraille assourdissant rendait les messieurs assez nerveux. La pression montait. Dès que le wagon s'est immobilisé, une horde de personnes a sauté par-dessus les portes pour se lancer un défi: le premier arrivé en haut des marches de la gare a gagné.
Après avoir attendu sur la plate-forme le départ des fous, tenant mon ballon dans une main et l'autre de ma mère, nous avons à notre tour gravi les escaliers. Une fois que nous sommes arrivés entiers en plein air, voici une partie des "Martiens" que nous avions quittés peu de temps auparavant.
Cette fois, nos «hors d'une autre planète», faisaient la queue devant les grilles …
Mais que peut faire tout le monde, se demande ma mère? . Un peu curieuse et serrant ma main fermement, elle se rapproche des grilles et comprend vite. Sur une table placée devant les comptoirs était écrit:
Aujourd'hui dimanche à 14 h courses à Auteuil
Une fois sa joyeuse curiosité satisfaite, nous quittons les lieux alors qu'un nouveau "tsunami" d'individus émerge de l'embouchure du métro. Une sorte de deuxième vague encore plus grande que celle que nous avons subie.
Quant à nous, tranquillement et heureux de retrouver le silence et le chant des oiseaux, nous allons à notre pique-nique hebdomadaire.
Mais en chemin, quelque chose me tracassait. Que se passait-il devant ces portes? Ma curiosité mise à l'épreuve ne peut pas durer très longtemps.
– Maman, qu'attendaient les gars dans le métro
– Ça va, ce sont des gens qui verront le troisième
– Quel est le troisième?
– Ce sont des courses de chevaux, il faut trouver les trois premiers.
Qu'est-ce que c'est sur les chevaux et je n'en suis pas conscient!
Soudain, les plus grosses phrases de mon enfance résonnent à mes oreilles:
– Ce soir, à notre retour, nous verrons si les prochaines dates sont prévues. Ça doit être sympa de voir des courses de chevaux.
– On pourrait un jour y aller, si le prix des billets n'est pas trop cher. Toujours cette question d'argent.
Cette résolution prise par ma mère sera simplement le jour où ma passion a pris racine, le jour de mon entrée dans l'apostolat, ma deuxième naissance.
Paraf: le cheval de ma (future) vie.
Ayant pris soin de noter la date du prochain rendez-vous sur le circuit de la Porte d'Auteuil, ma mère m'a confirmé à mon retour à la maison que jeudi prochain nous irons voir les chevaux courir.
On dit que Dieu a créé le monde en sept jours. Pourquoi pas, puisque en 4 jours, j'ai bien créé le mien. Je n'ai jamais vu le temps passer si lentement depuis ce dimanche légendaire. J'ai compté le nombre de jours, puis d'heures, de minutes où j'ai finalement découvert les courses hippiques.
Comme tout se passe un jour ou l'autre, enfin ce jeudi légendaire, jour de repos pour les enfants, me donne des fourmis dans les jambes. Une impression de joie, de peur, de déception, se mélange dans la tête de mon enfant. Quelques années plus tard, j'éprouverais la même sensation pour un premier rendez-vous.
Midi sonne l'heure. Une collation légère avant de partir et direction l'hippodrome d'Auteuil. Jamais le trajet entre notre maison et le bois de Boulogne ne m'a paru aussi long.
Vient enfin le haut des marches de la station. Je vois ces portes et ces guichets que je rêve de traverser pendant quatre jours, ce qui m'a paru un siècle, une éternité.
Une fois les cinquante cents payés par ma maman, nous traversons les pistes pour nous retrouver au milieu d'une immense pelouse. On se rend immédiatement compte qu'il y a beaucoup moins de monde que le dimanche. Nous passons à la découverte de ce lieu. Teller a des stands avec les mêmes messieurs dans la casquette que ceux qui m'ont inquiété quatre jours auparavant. En revanche, leurs journaux ne sont plus pliés, mais froissés. Une billetterie vend le programme d'achat. Encore une fois, une pièce de 50 cents sort du mince sac à main de ma mère.
Après avoir un peu erré, nous découvrons un endroit merveilleux. Un banc à côté d'une rivière face à un poteau blanc avec un disque rouge. Devant nous se tenaient des stands.
– Maman, qu'est-ce qu'il y a devant, tu penses qu'on peut y aller?
– Ce doit être les tribunes pour les propriétaires, les riches.
A ce moment précis, si un extracteur de cartes avait fait les lignes de ma main, afin de prédire qu'un jour, j'aurais accès …
Premier vainqueur
Quoi qu'il en soit, après avoir assisté à trois ou quatre événements, le Dieu de la course m'est apparu. Après avoir vibré devant les cris des hommes en casquettes qui passaient leur temps à torturer un journal malheureux, je m'enhardis …
– Maman, tu penses qu'on a le droit de jouer
– Je ne sais pas. Certes, mais je ne sais pas comment faire.
Une mère doit ressentir mieux que quiconque les qualités de son enfant. A peine terminé sa phrase, quand un de ces messieurs en casquette … passe devant nous en nous regardant.
– Bonjour monsieur, c'est la première fois que nous venons sur un circuit, comment on joue?
Gentil et fier de nous parler de sa culture hippique, ce charmant homme nous explique où aller jouer. Il l'a appelé: la caserne!
Bizarre cette langue! En moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire, nous partons pour le lieu d'arrivée. Bien que quatre courses aient déjà eu lieu, les longues files d'attente pourraient faire perdre patience à un nouveau joueur.
Ne sachant pas comment faire, ma mère a eu la bonne idée de demander au joueur devant nous, comment s'entraîner à jouer?
– À quoi et combien voulez-vous jouer?
– Combien devez-vous jouer?
– C'est 2 francs minimum. Vous donnez le numéro que vous voulez jouer au comptoir. Vous gardez le ticket et si votre cheval est là, vous touchez de l'autre côté de cette fenêtre.
– Merci Monsieur.
Et là, moment suprême de ma vie, ma mère me demande ce que tu veux jouer?
Comme les fameux messieurs en majuscules, je déplie le programme et j'annonce le 8. Pourquoi le 8? Je suis né le 8, il y a de fortes chances que ce soit la raison. Mais en y réfléchissant, le dieu de la course qui me voulait dans son équipe pour la vie, m'a fait exploser le 8.
– Ma mère m'a dit: donc tu as choisi, on approche.
– Le 8, maman
– Quel est le nom du cheval?
– Paraf.
Notre guide juste devant nous annonce à haute voix, les 2, 20 francs à cheval.
Pas le temps de penser à cette expression, à cheval, car le préposé aux billets a lancé ma mère,
– Bonjour, je vous écoute.
Ne connaissant rien aux différents paris, elle lance aussi sèchement et presque que les pros.
– Bonjour, s'il vous plaît 8.
– 2 francs
– Merci Monsieur.
Puis avec un pas déterminé, revenez entre les deux fleuves, celui des peuplements et celui des huit. Bien devant la poste pour ne rien rater du spectacle.
Les chevaux sont sous ordres, explique le commentateur.
Après quelques secondes, une légère rumeur se fait entendre à nos oreilles. Allons-y, crie un joueur qui veut l'entendre. En effet, les chevaux passent devant nous après deux minutes. Non Paraf sur l'horizon…
Un peu inquiète pour nos deux francs, ma mère demande: c'est l'arrivée
– Ah non la prochaine fois. Ils feront toujours le tour et sauteront les obstacles devant.
D'une voix régulière et mécanique, le commentateur annonce les noms des chevaux dans l'ordre où ils sont en course.
Au tour de Passy, Paraf se rapproche du premier il semble. C'est enfin ce que j'ai entendu. Au saut de la dernière haie, Paraf est en deuxième position. Et là, à peine croyable, apparaît en effet la robe verte et noire de M. Abadie, propriétaire du cheval.
En passant le poteau, les 8 victoires.
– Désolé, monsieur, ma mère pose des questions, montrant son billet,
– Avons-nous gagné?
– Et oui ! Bien joué. Vous avez de la chance car ce cheval est plus habitué à se dérober qu'à gagner, mais quand il le veut, c'est bon.
Direction, la boîte!
Ne connaissant rien à la course, nous avions joué Paraf vainqueur sec, ignorant qu'on pouvait aussi jouer placé.
Dix-huit francs tombent entre les mains de ma maman. Elle, qui connaissait si bien le prix de l'argent, était si heureuse que son sourire vers moi restera dans ma mémoire. Tout comme cet équidé nommé Paraf qui s'est glissé dans ma vie. Il était hongre. Ses parents s'appelaient Cambremer et Sita. Le cheval a été formé par Léon Gaumondy et son jockey était un certain Jean-Pierre Caresse. Caresse quel plus beau nom pour un jockey amoureux des chevaux?
Avec un bénéfice de 15 francs, déduction de la mise et des frais accessoires (entrée et programme) nous avons quitté l'hippodrome d'Auteuil le cerveau en ébullition. Pour fêter ça, avant de sortir, prenez un bon verre de citron frais au kiosque qui se tenait près de la sortie, non loin du ruisseau. Je pense que les turfists lui criaient dessus "Eh Antoine, on a soif".
De nombreux types de sandwichs, d'œufs durs, de gâteaux et d'autres délices m'ont immédiatement fait attention.
Le bonheur simple y était donc niché.
Paraf, sera pour toujours le premier gagnant de ma vie en tant que gazon. Ce cheval a été le déclencheur de ma vie, de ma passion, jusqu'à parfois ma raison de continuer à vivre. Peut-être que si le cheval était tombé ou quelque chose comme ça, je n'aurais plus jamais mis les pieds sur une piste de course.
La vie est une boussole invisible qui vous emmène sur votre chemin. Il en est ainsi pour une multitude de réactions, de décisions prises que nous croyons avoir quelque chose à voir avec cela, mais qui sont guidées par une force inconnue, que je baptise: le destin