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L’UE doit redoubler d’efforts pour réduire ses émissions d’ici 2030

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L’UE doit redoubler d’efforts pour réduire ses émissions d’ici 2030

Les pays de l'UE devront redoubler d'efforts pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre s'ils veulent atteindre les objectifs de 2030, a indiqué l'Agence européenne pour l'environnement dans un rapport publié mardi.

L'agence, qui dépend de l'UE, concentre dans ce rapport les efforts à consentir par les États membres pour réduire leurs émissions dans les secteurs non couverts par le système d'échange de quotas d'émission (ETS ou ETS en anglais, le marché européen du carbone). En particulier, la construction, l'agriculture, la gestion des déchets ou les transports, qui représentent environ 58% des émissions totales de gaz à effet de serre de l'UE.

Dans ce contexte, si les pays sont globalement en ligne avec les réductions à prévoir pour 2020, les objectifs 2030 semblent plus éloignés.

"Aujourd'hui – plus de la moitié de la période 2005-2030 – les réductions totales réalisées dans les secteurs (ciblés) ne représentent qu'un tiers de la réduction nécessaire d'ici 2030 pour atteindre l'objectif de 30% par rapport aux niveaux de 2005", notent les auteurs du rapport. .

"A partir de 2018, le taux annuel de réduction des émissions au niveau de l'UE doit presque doubler pour atteindre les réductions prévues dans la régulation de la répartition de l'effort", expliquent-ils encore.

Ces réglementations répartissent l'effort entre les États d'ici 2030 pour atteindre une baisse collective de 30% des rejets pour les secteurs non ETS, en fonction de la richesse des pays.

L’objectif global de réduction des gaz à effet de serre de l’UE d’ici 2030 est de -40%, conformément aux engagements pris dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat. La Commission européenne subit des pressions, notamment de la part du Parlement, pour porter cette ambition à -50% voire -55%.

L'AEE souligne que, dans les efforts consentis jusqu'à présent, environ la moitié des réductions d'émissions proviennent du secteur des "systèmes de chauffage et de refroidissement". Mais «à l'inverse, les secteurs des transports et de l'agriculture ont réalisé des réductions d'émissions très limitées entre 2005 et 2018», déplore-t-elle, alors que ces deux secteurs représentent environ la moitié des émissions hors SEQE.

Les émissions liées aux transports ont augmenté chaque année depuis 2014, note l'AEE, et si les États membres s'attendent à une réduction à l'avenir, celle-ci "repose principalement sur des mesures qui n'ont pas encore été adoptées ou mises en œuvre. Artwork".

Quant à l'agriculture, "de façon inquiétante, les projections indiquent que les Etats membres prévoient des réductions assez faibles".

Le rapport, basé sur les derniers chiffres disponibles pour 2018, ne prend pas en compte le départ du Royaume-Uni de l'UE.