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Le confinement a fait dégringoler les émissions de carbone des Français

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Le confinement a fait dégringoler les émissions de carbone des Français

Des villes moins bruyantes, plus respirantes et réinvesties ça et là par les animaux: pendant quinze jours depuis que le Covid-19 a fait rester des millions de Français chez eux, les observateurs notent une résurgence apparemment bénéfique pour l'environnement (impression dont il faut faire attention à ne pas conclure trop optimiste à la hâte).

Nous savons tous que, enfermés chez eux et coupés du commerce pour tout ce qui n'est pas lié aux nécessités de base, nous émettons beaucoup moins d'émissions de gaz à effet de serre. Mais combien?

Baisse de 62%

Une étude de la start-up Greenly met en lumière ce point: elle concerne un échantillon de 500 utilisateurs de cette application qui permet de mesurer son empreinte carbone à partir de ses relevés bancaires. Comment? & # 39; Ou & # 39; Quoi ? Simplement en convertissant chaque euro dépensé dans tel ou tel secteur en tonnes d'équivalent CO2 (teqCO2).La crise des coronavirus va-t-elle accélérer la transition écologique?

Il est à noter que cette étude n'est pas basée sur un panel représentatif de tous les Français, les utilisateurs de Greenly étant plus jeunes, plus masculins, plus urbains et aisés que la moyenne de nos concitoyens. A ce titre, ils émettent également plus de gaz à effet de serre que le Français moyen (330 kg par semaine contre 230 kg en moyenne). "Nous supposons les biais de notre étude, qui reste un ensemble de données intéressantes susceptibles de refléter des tendances de consommation plus larges", souligne Alexis Normand, PDG de Greenly.

Nous savons, par exemple, que dans les villes chinoises, comme dans le nord de l'Italie, les satellites ont constaté une réduction impressionnante de la pollution atmosphérique. Et que selon Airparif, l'agence chargée de la qualité de l'air en Ile-de-France, l'air d'Ile-de-France s'est amélioré en une seule semaine " de 20 à 30% "

Mais que dit exactement l'étude Greeny? Dans l'ensemble, au cours de la semaine qui a suivi l'annonce du confinement, le 16 mars, tous les bénévoles du panel ont vu leurs émissions de carbone baisser de 62% – un chiffre spectaculaire, alors que les dépenses monétaires n'ont pas baissé, ils, "Cela" de 50% selon Greenly .

La consommation de tabac a chuté

L'usage des transports, qui représente à lui seul un quart des 12 tonnes de CO2 émises annuellement par les Français, s'est effondré. Les dépenses en essence ont chuté de 83% chez les utilisateurs de l'application, qui ont également réduit leurs vols en avion de cinq et interdit l'utilisation des autocars et du covoiturage pour respecter les obligations de confinement.

Plus contre-intuitif: la consommation de tabac a également chuté (-25%) depuis le 16 mars, sans doute parce que les usages "festifs" de la cigarette – le soir – ont quasiment disparu, faute de fêtes en chair et en os entre amis. Quant à l'alimentation, même si c'est un thème imprécis (les relevés bancaires ne distinguent pas l'achat par exemple de légumes bio, peu émissifs, et de viande rouge, très émettrice), elle enregistre également une baisse: moins 10% pour les achats en grandes surfaces et moins 94% pour tout ce qui concerne la restauration.

"Le Covid-19 était inévitable, et même prévisible" en raison de notre impact écologique

Petit manque dans l'étude Greenly: ce qui concerne les coûts de chauffage (probablement augmentés) au gaz ou au fioul, émettant fortement du CO2, puisque les familles sont confinées. Même s'ils sont peut-être en partie remplis par ceux de bureaux non chauffés, cela aurait ajouté plus de précision à ces travaux intéressants sur la France "en mode bas carbone".