fbpx

Grand projet dans les tuyaux

By

Grand projet dans les tuyaux

Depuis fin janvier, une vingtaine de travailleurs travaillent sur la chaussée des rues Maréchal-Lyautey et Genève, entre La Courneuve et Saint-Denis. La raison de ces travaux: l'extension du réseau de chauffage urbain. Neuf kilomètres de canalisations supplémentaires aux 95 existantes, partant de la chaufferie de Fort de l & # 39; Est en direction d'Aubervilliers, permettront le raccordement de 7 500 équivalents logements (1).

LIRE AUSSI / Pleyel: soufflant chaud et froid

Des aménagements dont le coût est estimé à 29,5 millions d'euros et dont un tiers est pris en charge par l'Ademe, association placée sous la tutelle du Ministère de la transition écologique et inclusive, et par la Région. " Les travaux sur les 1,7 premiers kilomètres devraient être terminés fin juin », Assure Brandon Marques, responsable du site de la société Bir. Il faudra attendre 2022 pour la livraison complète de l'œuvre. Le réseau de production et de distribution de chaleur inclut Saint-Denis, L’Île-Saint-Denis, Pierrefitte, Stains, La Courneuve et Aubervilliers dans son périmètre depuis deux ans.

À Saint-Denis, en 2018, « 40000 équivalents logement, dont 17000 logements dont 65% de logements sociaux S'inquiétaient, a indiqué la direction de l'Union paritaire des réseaux d'énergie calorifique (Smirec). Seul le réseau La Courneuve est directement géré par Smirec, celui des autres villes est géré en délégation de service public par Plaine Commune Énergie (filiale d'Conseil Chauffage Réseaux). Un réseau de chaleur qui n'a cessé de croître depuis, selon son président Didier Paillard, " dans dix ans, on peut penser que le réseau suivra la cartographie de la plaine commune ".

Sécurité et tarif avantageux

Si le nombre d'utilisateurs augmente, c'est principalement parce que la connexion au réseau urbain est censée apporter des garanties aux habitants. La sécurité d'abord. " Avec le réseau, il n'est plus question d'acheter une nouvelle chaudière dans quinze ans. Et les risques d'explosion liés au gaz sont éliminés. "La direction syndicale considère également que le réseau est" Bien maintenu ". Si la fuite de l'hiver 2018 a pu faire naître des doutes, chez Smirec nous vous assurons "Liés à des phénomènes extérieurs, d'infiltration en des points inaccessibles des réseaux sources. Pour éviter le risque, le délégué a installé des sondes de température depuis ".

Deuxième garantie, le prix. Smirec défend un prix de vente inférieur ou égal à celui avant la connexion au réseau. " Nos tarifs sont compétitifs car ils sont moins chers que la moyenne en Île-de-France et en France. C’est un moyen de lutter contre la précarité. Cependant, selon le rapport d'activité 2018 de Smirec, le prix moyen (abonnement et prix de l'énergie) à Saint-Denis a augmenté, passant de 69,27 € HT. Taxe par MWh en 2017 à 73,17 € en 2018, en raison d'une augmentation du prix du gaz.

" Les investissements garantissent un prix de la chaleur qui n'augmente pas trop fortement. Nous avons plus de stabilité qu'une augmentation », Tempère Didier Paillard, président de Smirec.

Cette tarification " identique pour tous les abonnés », Selon le directeur de Smirec, ne concerne que l'apport de chaleur. A l'occasion du JOP 2024, une distribution de froid sera testée sur le site olympique via un projet pompe à chaleur-frigo " pour se protéger des pics de chaleur ", Note Didier Paillard. Le prix de vente du froid se révèle être" deux à trois fois plus cher », Soulignons-nous chez Smirec.

LIRE AUSSI / Bâtiments du parc tertiaire: Alec recommande d'économiser de l'énergie

Dans un premier temps, seuls des bureaux et du matériel seraient fournis, mais des dispositions provisoires sont prises pour la fourniture de logements à l'avenir, une fois que le modèle économique offrira un taux compétitif aux résidents. " Des réflexions sont également en cours pour récupérer la chaleur et chauffer le centre aquatique olympique ", Ajoute également le président du syndicat.

Puits géothermique bientôt

Ces évolutions s'inscrivent dans une transition énergétique bien engagée, favorisant la réduction des émissions de CO2. Smirec indique que "Le taux d'énergies renouvelables est passé de 2% à 55% en dix ans sur le réseau exploité en délégation de service public ". L'utilisation de combustibles fossiles (gaz, fioul) est devenue minoritaire, progressivement remplacée par la biomasse, à savoir la combustion de débris de bois" un rayon de 100km Et l'énergie géothermique, un système qui tire la chaleur naturelle du sol. Dans le cadre des travaux en cours, un puits géothermique sera creusé jusqu'à deux kilomètres sous terre à côté de la chaudière à biomasse du Fort de l'Est et mis en service en 2023. De là pour s'émanciper entièrement du gaz? Impossible pour Didier Paillard. " Nous avons besoin d'une petite usine à gaz en cas de problème. "

Les engagements en matière de transition énergétique ont permis au syndicat d'obtenir le label chaleur Ecoresist en décembre 2019. Ce label garantit une part minimale de 50% d'énergies renouvelables, plafond dépassé " début 2017 "Et nécessaire pour les habitants" bénéficiez d'une TVA à taux réduit ". Deux autres critères entrent en jeu: la compétitivité-prix et la transparence, exercées par le biais de" comités d'utilisateurs comprenant des représentants de divers bailleurs et copropriétaires, et visites de sites », Détaille Smirec. Pas besoin d'être canalisé pour savoir comment il est chauffé en somme.

Marine Delatouche

(1) 1 équivalent logement = logement pour 4 personnes / bureau / équipement de 80m2.

source:, https://lejsd.com/content/grand-projet-dans-les-tuyaux