Coronavirus : la folle ruée des clients vers les centres commerciaux à Montauban
La peur croissante du coronavirus se propage parmi la population qui, au lieu de rester à la maison, se précipite dans les supermarchés. Ces derniers, qui ont mis en place des règles de sécurité plus drastiques, sont confrontés à un afflux massif de clients.
Clients d'oignons attendant sous la pluie devant le supermarché: ces scènes surréalistes peuvent être vues aujourd'hui devant les plus grands magasins d'alimentation de la ville. Alors que le gouvernement et les professionnels de la santé demandent à l'unisson de rester chez eux, les Montalbanais se précipitent dans les centres commerciaux pour s'approvisionner. De nombreux magasins restent fermés. Seuls les hypermarchés, les commerces alimentaires (fruits et légumes, boulangeries), les détaillants proposant des aliments pour animaux, quelques magasins de bricolage et des magasins d'alimentation avec un service de voiture ou de plats à emporter, restent ouverts et ne se vident jamais. À tel point que les étagères de pâtes, riz, huiles, conserves et autres denrées non périssables sont, à de rares exceptions près, complètement vides. "Vers midi, il y avait tellement de monde que nous devions faire venir des clients 10 par 10, goutte à goutte pour éviter les foules", explique prudemment le chef de la sécurité de l'un des hypermarchés, qui n'a jamais vu autant de monde sur un lundi.
Inconscience collective
A l'intérieur des étagères parfois vides, la tension et l'anxiété sont palpables entre les clients. Les cadets entrent en collision, les regards sont méfiants, les écharpes couvrent les visages et la moindre toux fait un bond.
Les files d'attente de paiement sont longues. Et la distance d'un mètre entre chaque client n'est pas toujours respectée. Les chariots sont pleins: pâtes, conserves, surgelées, eau, lait … Les Montalbanais semblent se préparer à l'enfermement. C'est le cas d'Hélène: "Je vis à la campagne, j'ai l'habitude de faire des provisions. S'il ne reste plus rien, on ira directement chez les producteurs". Ce dernier confie d'étranges scènes: "Avant la Lidl, les gens sortaient avec des caddies remplis de bouteilles d'eau. "
Consignes d'hygiène
À Sapiac, les chariots de l'hypermarché Leclerc sont stockés à l'entrée de la galerie. Une affiche prévient les clients: les barres de support du chariot sont désinfectées. Les employés sont occupés. Il est demandé de laisser les chariots après utilisation à l'extérieur, sous les abris, où le personnel les récupérera pour les désinfecter à nouveau. Le Brico-Leclerc, également ouvert, a transféré des aliments pour animaux et des produits de chauffage à l'hypermarché et ne fournit désormais que du gaz. La Boucherie est également organisée. "Nous mettons en place un service de livraison à domicile", explique son manager, Marc Mendes. Les clients n'auront qu'à appeler. " Les bandes sont placées à une distance d'un mètre et seuls trois clients seront autorisés dans la boutique en même temps.
À Albasud, M. Bricolage est toujours ouvert. «De nombreuses entreprises sont fermées et des artisans viennent acheter des pièces pour aider leurs clients», note Sébastien Fournié, chef de secteur.
Face à cet afflux, il est bon de rappeler que, comme actuellement en Italie, même en cas de confinement, des courses seront possibles. Il n'y a pas non plus de rupture de stock dans les supermarchés qui sont réapprovisionnés quotidiennement. Un endroit où la densité actuelle peut également permettre une propagation plus facile du virus entre les personnes. Donc, si vous ne souhaitez pas rapporter un coronavirus de vos courses, il est préférable de rester autant que possible à la maison.
Queue dans les pharmacies
Inquiets, assumant le confinement, hier, les Montalbanais se sont précipités dans leur pharmacie pour faire renouveler leurs ordonnances ou acheter du paracétamol. Les pharmaciens leur ont servi un masque. À la pharmacie Lafayette sur la rue de l'empereur, les clients sont invités à se désinfecter les mains à l'entrée. Les pharmacies peuvent effectuer plusieurs mois de dispensation pour éviter des débits excessifs. Et ils sont autorisés à distribuer leurs médicaments aux personnes suivant un traitement à long terme sans renouvellement de prescription pour éviter toute interruption.
Pas de vente en liquidation ou de la Saint-Patrick
Des événements tels que la Saint-Patrick ou le marché de la rue du centre-ville sont déjà annulés …
Par ailleurs, la ville de Montauban a décidé de prolonger d'un an la validité des badges d'accès au centre-ville, qui expirent, afin de simplifier les démarches administratives et d'éviter les déplacements inutiles vers la mairie.