CONFINEMENT : Attention à la qualité de l’air intérieur
Le confinement peut être considéré comme un moment pour prendre soin de soi et de la qualité de vie à la maison. Le directeur d'Atmo Bourgogne-Franche-Comté fait le point sur les polluants intérieurs et rappelle la problématique du radon dans le Morvan et en Saône-et-Loire.
Pendant le confinement, vous passez plus de temps que d'habitude à l'intérieur de votre maison, il est donc important d'assurer une bonne qualité de l'air intérieur pour éviter la pollution en plus du stress de la situation. Interrogé par Infos-Dijon, le directeur d'Atmo BFC, Francis Schweitzer, rappelle le geste de base pour la qualité de l'air et met en garde contre les polluants intérieurs.
L’association Atmo Bourgogne-Franche-Comté est le résultat de la fusion en 2017 de ATMOSF’air Bourgogne et ATMO Franche-Comté. Il surveille la qualité de l'air extérieur et des espaces confinés. Elle travaille à mieux comprendre les substances chimiques (sous forme de gaz ou de particules), radioactives, olfactives et biologiques présentes dans l'atmosphère et qui peuvent avoir des effets néfastes sur la santé et les écosystèmes.
Polluants invisibles pouvant nuire à la santé
L'air intérieur d'une maison est régulièrement chargé de polluants divers, plus ou moins problématiques, selon nos activités domestiques. Le chauffage, la cuisine, la lessive ou le bricolage peuvent aider à augmenter la quantité de ces polluants dans des pièces fermées ou mal ventilées. Sans oublier le fait de fumer à la maison. Ces polluants sont absorbés par la respiration ou la peau et peuvent provoquer des problèmes de santé tels que des allergies.
Le dioxyde d'azote résulte de l'utilisation d'un appareil de chauffage ou d'une cuisinière à gaz. C'est un gaz irritant qui peut provoquer des problèmes respiratoires chez les personnes sensibles comme les asthmatiques. Il est donc recommandé de faire contrôler régulièrement votre chaudière à gaz et de nettoyer les brûleurs de la cuisinière à gaz pour obtenir une flamme bleue courte.
La cuisson émet des particules (également appelées aérosols car elles sont en suspension dans l'air). Certaines particules sont naturelles (pollens, sel de mer …), d'autres proviennent d'activités humaines (circulation routière, chauffage individuel au bois. Selon leur taille, elles pénétreront plus ou moins profondément dans le système respiratoire des habitants du logement .
Les composés organiques volatils (ou COV) peuvent être libérés par
meubles (en raison des colles utilisées pour les assembler ou
matériaux), vieilles fenêtres en PVC,
revêtements de sol ou produits isolants. Aujourd'hui,
les fabricants doivent s'approvisionner en matériaux et indiquer leur effet sur
la qualité de l'air intérieur par un étiquetage du même type que celui
que nous connaissons pour la consommation d'énergie des appareils
appareils, allant de A + (favorable) à C (défavorable).
Méfiez-vous du radon
Si la Côte-d'Or n'est guère concernée, les habitants de Saône-et-Loire et du Morvan doivent faire attention au problème du radon, un gaz naturel radioactif qui s'accumule dans les logements (voir le risque de radon en dix questions). Sa présence est liée à la géologie du terrain (plus ou moins riche en uranium) et à la structure du sous-sol (failles ou ouvrages miniers facilitant le transfert).
"Ventiler nos intérieurs"
Pour Francis Schweitzer, "c'est la période idéale pour évacuer correctement la qualité de l'air intérieur des polluants intérieurs". Il conseille donc de "ventiler nos intérieurs" et "d'ouvrir les fenêtres plusieurs fois par jour" afin de faire circuler l'air dans les habitations. Cela renouvelle l'air et abaisse le taux d'humidité du logement. Un simple geste pour mieux vivre cette période d'enfermement.
Jean-Christophe Tardivon
Site Web d'Atmo BFC
Francis Schweitzer est directeur de l'association Atmo Bourgogne-Franche-Comté (photo Atmo BFC)