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Chauffage au bois – Compétitif mais parfois trop polluant – Actualité

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Chauffage au bois – Compétitif mais parfois trop polluant – Actualité

Si le chauffage domestique au bois présente de nombreux avantages, selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), il peut également être très polluant lorsqu'il émet beaucoup de particules fines. Comment chauffer sans dégrader la qualité de l'air?

Le bois domestique est une énergie renouvelable, locale, créatrice d'emplois et économiquement compétitive pour les particuliers, rappelle l'Agence française de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). Voilà pour ses avantages indéniables. Mais il y a un autre côté à la médaille: "La combustion du bois émet des polluants, notamment des particules, qui dépendent fortement du type d'appareil et de son âge", a ajouté l'agence.

Pour une quantité équivalente d'énergie produite, "un récent appareil performant, c'est-à-dire le niveau 7 du label Green Flame, émet 30 fois moins de particules fines qu'une cheminée, et 13 fois moins qu'un foyer fermé avant 2002", souligne l'Ademe qui plaide pour un renouvellement massif du parc existant d'appareils de chauffage au bois.

Tant qu'il faut changer, il faut évidemment miser sur des appareils qui offrent une grande efficacité et qui polluent peu. Malheureusement, nous pouvons à peine faire confiance aux performances affichées par le label Green Flame que l'Ademe soutient, comme l'a démontré l'Institut National de l'Environnement Industriel et des Risques (Ineris) en 2018 dans son rapport sur le chauffage au bois. En effet, alors que 80% des émissions polluantes ont lieu durant les 10 à 15 minutes qui suivent l'allumage à froid, lors du rechargement du bois, et le fonctionnement à vitesse réduite est également très émissif, toutes ces phases sont exclues des tests du label Green flame! En conséquence, il sous-estime considérablement les émissions de polluants et surestime le rendement.

Des alternatives parfois chères

L'idéal est d'opter pour un appareil à granulés, une chaudière ou un poêle selon le cas. Leur performance énergétique est nettement supérieure à celle des appareils à bois, leurs émissions de polluants très réduites.

Il existe également un moyen optimal et confortable de chauffer les bûches, c'est le pan de masse. Mais son succès reste limité, sans doute parce qu'il coûte beaucoup plus cher (6 000 à 12 000 €).

À tel point que le poêle à bois reste indispensable lorsque le bois est facilement disponible. Pour limiter les émissions polluantes, il est donc nécessaire d'adopter de bonnes pratiques. Tout d'abord, utilisez du bois sec, qui a séché pendant au moins 2 ans, apportez-le 24 heures à l'avance, allumez le feu par le haut, et enfin limitez le fonctionnement à vitesse réduite autant que possible, ce qui émet beaucoup de particules.

De plus, une règle de base s'applique quel que soit l'équipement sélectionné: tous les appareils étant optimisés pour fonctionner à pleine vitesse, éviter de surdimensionner l'installation.