Appel aux politiques en faveur d’un « green deal » wallon valorisant les ressources de bois local afin d’en finir avec l’énergie fossile – Politique Economique
Partout, nous entendons des voix s'élever contre le modèle économique que nous avons toujours connu. Partout, un changement de paradigme est demandé. Cependant, du pouvoir politique, nous n'avons reçu aucun signal concret démontrant la prise en considération d'une nouvelle direction.
La Fédération interprofessionnelle belge de l'énergie du bois demande que toutes les futures mesures de relance et de soutien à l'économie soient conditionnées par la compatibilité avec les propositions du "green deal" européen et les objectifs de l'accord de Paris sur le changement climatique.
Faisons de cette crise un accélérateur de la transition et développons un «green deal» wallon qui impliquera entre autres la promotion de la filière bois-énergie.
Afin de créer cet «accord vert» wallon incluant le bois-énergie, la Fédération interprofessionnelle belge de l'énergie du bois (Febhel) plaide pour la mise en œuvre de différentes mesures: tout d'abord au niveau forestier, développer une politique de régénération et de boisement visant à maintenir ou même d'augmenter la capacité de production de bois de qualité; dans le secteur du bois, développer massivement l'utilisation du bois dans la construction; stimuler et encourager l'utilisation du bois local; entretenir et développer l'outil de transformation du bois local afin de limiter l'exportation de notre ressource locale et stimuler l'innovation. Enfin, dans le secteur de l'énergie: éliminer toutes les formes de soutien au secteur des énergies fossiles, qui émet du CO2. Ce soutien maintient la dépendance de la Belgique vis-à-vis des énergies fossiles, qui a pour corollaire une dépendance vis-à-vis des pays producteurs. La suppression du soutien doit s'accompagner de l'adoption d'un mécanisme de «tax shift» afin de prendre en compte les externalités négatives des énergies fossiles. La mise en place d'un «coût vérité» de l'énergie sur le principe du pollueur-payeur est une condition nécessaire pour favoriser les alternatives renouvelables tout en réduisant progressivement leur soutien direct. En phase de transition avant l'adoption d'un tel mécanisme: définir d'urgence un mécanisme de soutien stable à la production d'électricité renouvelable à partir de la cogénération bois (ce qui équivaut à 25% de la production d'électricité renouvelable en Wallonie!); définir un cadre et une méthodologie de soutien spécifique pour la chaleur verte et en particulier pour le bois-énergie (qui produit 75% de la chaleur renouvelable en Wallonie!) et intégrer dans ce cadre un mécanisme incitatif pour le renouvellement de la flotte d'anciens chauffages individuels au bois pour améliorer à la fois la performance énergétique du parc et la qualité de l'air; poursuivre le développement des réseaux de chauffage au bois, notamment en supprimant les obstacles administratifs et en adaptant les réglementations; développer une politique de performance environnementale du bâtiment en complément de la performance énergétique (PEB) dans la stratégie de rénovation, afin d'encourager l'utilisation des énergies renouvelables.
La dendroénergie, en s'approvisionnant en résidus de bois, optimise l'utilisation d'une ressource locale et renouvelable: notre forêt précieuse, qui dans son ensemble, est gérée durablement dans le but de produire un travail de qualité bois (bois de construction et de mobilier, activité génératrice d'une grande quantité de sous-produits) tout en conservant sa capacité de croissance et de renouvellement, et donc sa capacité à capter et stocker le CO2 hors de l'atmosphère.
Enfin, la filière bois-énergie, qui contribue jusqu'à 60% de la consommation d'énergie renouvelable (chaleur et électricité) en Wallonie, est un atout indéniable pour rendre notre système énergétique compatible avec les objectifs de réduction des émissions de CO2, tout en le rendant plus local , plus renouvelable, plus social, bref plus durable et aussi plus résilient. Les technologies de production d'énergie à partir du bois sont multiples et éprouvées: elles vont des poêles individuels aux installations de cogénération industrielles fournissant électricité et chaleur à tout un quartier, via des chaudières connectées. La recherche et l'innovation continues dans ce secteur, en particulier ces dernières années, ont permis de mettre sur le marché des technologies efficaces en termes de confort d'utilisation, d'efficacité, de fiabilité et, bien sûr, d'émissions de particules. bien. Parmi les différentes alternatives de production d'énergie renouvelable, la dendroénergie présente également l'avantage d'être facilement stockable, de ne pas être soumise aux aléas climatiques pour produire de l'énergie, et d'être principalement européenne sur l'ensemble de sa chaîne de valeur, tant pour la production de combustibles que pour les technologies permettant sa conversion en énergie. Ce sont des atouts stratégiques majeurs en cas de crise mondiale telle que nous la connaissons aujourd'hui.
Il est temps d'en prendre davantage conscience et de l'apprécier à sa juste mesure. Ces recommandations sont des voies impératives à mettre en place. Dans le contexte post-corona que nous connaissons, il est crucial d'agir concrètement en faveur des objectifs de développement d'une société bas carbone. Nous ne pouvons pas succomber à la tentation de soutenir un système dont la croissance repose sur l'exploitation des énergies fossiles à un rythme toujours plus effréné et avec un fort renforcement des aides publiques.
Un ambitieux accord vert wallon avec les mesures concrètes que nous proposons doit être adopté dans les meilleurs délais.
Benoît Helsemans, président
Pierre Martin, secrétaire général
Pour la Fédération interprofessionnelle belge de l'énergie du bois, FEBHEL
Entité de réflexion, d'action et de défense de l'ensemble de la filière bois-énergie.
Son objectif est de structurer et de stimuler le développement vertueux de la filière bois-énergie au niveau local.
La Fédération interprofessionnelle belge de l'énergie du bois demande que toutes les futures mesures de relance et de soutien à l'économie soient conditionnées par la compatibilité avec les propositions du "green deal" européen et les objectifs de l'accord de Paris sur le changement climatique. Faisons de cette crise un accélérateur de la transition et développons un «green deal» wallon qui passera notamment par la valorisation de la filière bois-énergie. Belgian Wood Energy (Febhel) préconise la mise en œuvre de diverses mesures: tout d'abord au niveau forestier, développer une politique de régénération et de boisement visant à maintenir voire à augmenter la capacité de production de bois de qualité; dans le secteur du bois, développer massivement l'utilisation du bois dans la construction; stimuler et encourager l'utilisation du bois local; maintenir et développer l'outil de transformation du bois local afin de limiter l'exportation de notre ressource locale et stimuler l'innovation. Enfin, dans le secteur de l'énergie: éliminer toutes les formes de soutien au secteur des énergies fossiles, qui émet du CO2. Ce soutien maintient la dépendance de la Belgique vis-à-vis des énergies fossiles, qui a pour corollaire une dépendance vis-à-vis des pays producteurs. La suppression du soutien doit s'accompagner de l'adoption d'un mécanisme de «tax shift» afin de prendre en compte les externalités négatives des énergies fossiles. La mise en place d'un «coût vérité» de l'énergie sur le principe du pollueur-payeur est une condition nécessaire pour favoriser les alternatives renouvelables tout en réduisant progressivement leur soutien direct. En phase de transition avant l'adoption d'un tel mécanisme: définir d'urgence un mécanisme de soutien stable à la production d'électricité renouvelable à partir de la cogénération bois (ce qui équivaut à 25% de la production d'électricité renouvelable en Wallonie!); définir un cadre et une méthodologie de soutien spécifique pour la chaleur verte et en particulier pour le bois-énergie (qui produit 75% de la chaleur renouvelable en Wallonie!) et intégrer dans ce cadre un mécanisme incitatif pour le renouvellement de la flotte d'anciens chauffages individuels au bois pour améliorer à la fois la performance énergétique du parc et la qualité de l'air; poursuivre le développement des réseaux de chauffage au bois, notamment en supprimant les obstacles administratifs et en adaptant les réglementations; développer une politique de performance environnementale du bâtiment en complément de la performance énergétique (PEB) dans la stratégie de rénovation, afin d'encourager l'utilisation des énergies renouvelables. Le bois-énergie, en s'approvisionnant en résidus de bois, développe de manière optimale une ressource locale et renouvelable: notre précieuse forêt, qui dans son ensemble, est gérée durablement dans le but de produire du bois de qualité (bois de construction et d'ameublement, activité qui génère une grande quantité par -produits) tout en conservant sa capacité de croissance et de renouvellement, et donc sa capacité à capter et stocker le CO2 hors de l'atmosphère. Enfin, la filière bois-énergie, qui contribue jusqu'à 60% des consommations d'énergies renouvelables (chaleur et électricité) de Wallonie, est un atout indéniable pour rendre notre système énergétique compatible avec les objectifs de réduction des émissions de CO2, tout en le rendant plus local, plus renouvelable, plus social, bref plus durable et aussi plus résilient. Les technologies de production d'énergie à partir du bois sont multiples et éprouvées: elles vont des poêles individuels aux installations de cogénération industrielles fournissant électricité et chaleur à tout un quartier, via des chaudières connectées. La recherche et l'innovation continues dans ce secteur, en particulier ces dernières années, ont permis de mettre sur le marché des technologies efficaces en termes de confort d'utilisation, d'efficacité, de fiabilité et, bien sûr, d'émissions de particules. bien. Parmi les différentes alternatives de production d'énergie renouvelable, le bois-énergie présente également l'avantage d'être facilement stockable, de ne pas être soumis aux aléas climatiques pour produire de l'énergie, et d'être principalement européen sur l'ensemble de sa chaîne de valeur, tant pour la production de combustibles que pour les technologies permettant sa conversion en énergie. Ce sont des atouts stratégiques majeurs en cas de crise mondiale telle que nous la vivons actuellement. Il est temps d'en prendre davantage conscience et de lui accorder une reconnaissance appropriée. Ces recommandations sont des voies impératives à mettre en place. Dans le contexte post-corona que nous connaissons, il est crucial d'agir concrètement en faveur des objectifs de développement d'une société bas carbone. Nous ne pouvons pas succomber à la tentation de soutenir un système dont la croissance repose sur l'exploitation des énergies fossiles à un rythme toujours plus effréné et avec un fort renforcement des aides publiques. Un ambitieux accord vert wallon avec les mesures concrètes que nous proposons doit être adopté dans les meilleurs délais.Benoît Helsemans, président Pierre Martin, secrétaire général