A Toulouse, la ferme solaire géante sort de terre
Sur le site de l'ancienne usine chimique AZF devenue Oncopole, la première grande centrale solaire urbaine en France est quasiment installée. Mise en service prévue début 2020.
Des milliers de poteaux métalliques et de panneaux solaires. Les automobilistes du périphérique sud et les promeneurs de Pech-David peuvent déjà observer l'étendue impressionnante de la future centrale photovoltaïque d'Oncopole sur les bords de la Garonne, entre le fleuve et la piste cyclable. Commencée fin août, l'installation de structures métalliques sur une grande superficie de 25 hectares est terminée et 60% des 40 000 panneaux solaires sont installés. La mise en service est prévue d'ici la fin du premier trimestre 2020.
Si les parcs solaires se multiplient en Haute-Garonne comme en France, Toulouse se démarque. Peu de grandes villes disposent d'un tel espace libre sur leur territoire. La reconversion du site de l'usine chimique AZF, détruite lors de l'explosion de 2001, a permis de réaliser un projet de grande envergure sur des terrains pollués et inondés. "Il s'agit de la première grande centrale électrique construite dans la ville", a expliqué Stéphanie Andrieu, directrice générale d'Urbasolar, la société montpelliéraine qui a conçu le projet, en charge de la construction et de la construction, lors de l'installation du premier panneau en août. & # 39; exploitation.
Énergie propre
Cependant, l'emplacement de l'usine était semé d'embûches techniques et administratives. Lors du lancement des travaux, Jean-Luc Moudenc n'a pas hésité à rappeler que le projet avait été abandonné par l'ancienne commune, qu'il appelle désormais "la commune de Cohen-Maurice", dont deux adversaires dans une formule. L'écologie, et donc la production d'énergie propre, est devenue un thème central de la campagne actuelle. Le maire sortant et candidat ne manque pas une occasion de rappeler ses réalisations. Ici, l'usine produira l'équivalent de la consommation de 4 000 logements sans chauffage. Et tous les projets – hydraulique, solaire, réseau de chaleur, méthanisation – couvriront en 2020 l'équivalent de "50% des besoins énergétiques de la mairie et de la Métropole".
Les toulousains peuvent devenir actionnaires de la centrale grâce à la plateforme de financement Citoy’enR. Cette dernière est actionnaire (2%) de la société opérationnelle aux côtés de la Métropole et de la Région (actionnaires majoritaires avec 51% du capital) et Urbasolar (47%). L'investissement est de 12,3 millions d'euros.
Les énergies que l'agglo consomme
Dans un document publié récemment, l'Agence d'urbanisme et de développement de l'agglomération toulousaine (AUAT) dresse un état des lieux des consommations énergétiques de l'agglomération. Celui-ci utilise d'abord (41% de la consommation totale) des produits pétroliers (gaz, fioul, essence), ce qui est dû au poids des transports. L'électricité arrive en deuxième position (31%). La part du gaz naturel (25%) est importante car 45% des logements sont ainsi chauffés. La biomasse ne représente que 3%. Malgré l'augmentation constante de la population, la consommation d'électricité est restée presque stable ces dernières années. Cela s'expliquerait par une meilleure efficacité des dispositifs et procédés industriels et une sobriété des utilisateurs. En 2015, la production d'énergie renouvelable ne couvrait que 4% de la consommation.