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A Sèvres et Ville-d’Avray, les riverains du talus affaissé ne peuvent toujours pas rentrer chez eux

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A Sèvres et Ville-d’Avray, les riverains du talus affaissé ne peuvent toujours pas rentrer chez eux

Nicolas Tournier, un habitant de Sèvres, ne s'attendait certainement pas à retrouver la police sur le pas de sa porte, le 5 février, à 7 heures du matin. La banque de terre que sa maison domine, rue du Maréchal-Gallieni, s'est effondrée, la veille au soir, sur les rails de la voie ferrée située en contrebas, à proximité de la gare de Sèvres – Ville-d & # 39; Avray.

Avec pour conséquence directe, l'affaiblissement possible des fondations de la maison que sa famille loue. «Ils étaient là, à la demande de la préfecture, pour nous évacuer. Nous avons juste eu le temps de prendre une douche et quelques choses. "

Un mois plus tard, ce couple et leurs enfants n'ont toujours pas pu rentrer chez eux. Leurs propriétaires, qui vivent dans une autre partie du bâtiment, et un étudiant, qui vit dans un studio voisin, sont dans la même situation.

Faire face, hôtel et maison

Situation qui peut durer plusieurs semaines. SNCF Réseau, qui poursuit ses travaux de renforcement du terrain, a annoncé dans son dernier communiqué qu'elle ne prévoyait toujours pas la reprise complète du trafic ferroviaire sur les trains Transilien L et U dans ce secteur avant "courant avril, après les vacances de Pâques". ".

Sèvres, 5 mars. Rue du Maréchal-Gallieni, le talus s'est effondré juste devant la propriété de M. et Mme Gérard. LP / Carole Sauvage
Sèvres, 5 mars. Rue du Maréchal-Gallieni, le talus s'est effondré juste devant la propriété de M. et Mme Gérard. LP / Carole Sauvage

Après l'évacuation de leur maison, s'ensuivent «une longue semaine de débrouillardise» pour Nicolas Tournier et Valérie Marais. Le couple a d'abord été hébergé par des amis. Leurs enfants, âgés de 20 et 23 ans, ont été accueillis par des grands-parents et un ami. "Nous pensions que cela durerait pendant les vacances de février", explique Valérie. Nous sommes rapidement devenus déçus. "

Leur assurance leur a alors payé dix nuits & # 39; logement, le maximum autorisé pour ce type de dommages. "Au moins nous étions tous les quatre. C'est fatigant de devoir bouger tous les deux soirs et surtout de n'avoir aucune visibilité sur l'avenir."

Nouvelle récession début mars

Le maire de Sèvres, Grégoire de la Roncière (LREM), a pris la responsabilité de leur trouver une solution plus durable. La famille est désormais logée dans deux chambres de France Education International. "La Ville n'a rien à voir avec l'effondrement du remblai", explique Nicolas Tournier. Je le dis d'autant plus que je suis sur une liste d'opposition pour les prochaines élections municipales. "

Les frais de relogement et de restauration sont pris en charge par SNCF Réseau. "Dans les limites fixées avec chacun (ménages touchés) », Spécifie le gestionnaire.

C'est également le cas du voisin étudiant et des propriétaires de Nicolas et Valérie, M. et Mme Gérard, qui séjournent à l'hôtel depuis une semaine. Les trois ont dû à leur tour faire leurs bagages le 3 mars, après un nouvel affaissement de la pente la nuit précédente. Ce dernier a emporté avec lui une partie de la rue du Maréchal-Gallieni.

Les deux retraités vivent dans une partie du bâtiment, qui ne donne pas directement sur la crête de la pente. Elle était donc provisoirement protégée jusqu'au dernier effondrement. En plus de rechercher un studio temporaire, alors que les travaux sont terminés, M. et Mme Gérard s'inquiètent de l'avenir de leur propriété.

"La partie centrale de la maison, construite il y a au moins deux siècles, semble moins menacée", estime le mari septuagénaire. Ce sont plutôt les éléments construits en bordure dans les années 1950 qui sont affaiblis. "

Quand pourront-ils rentrer chez eux? Aucune date n'est connue pour le moment. Il faudra nécessairement attendre la fin des travaux autour du chemin de fer, puis le temps des expertises pour évaluer les dégâts aux logements.

Sèvres, le 19 février. Des pieux seront mis en place le long de la piste pour la sécuriser de toute nouvelle chute de terre. LP / Estelle Dautry
Sèvres, le 19 février. Des pieux seront mis en place le long de la piste pour la sécuriser de toute nouvelle chute de terre. LP / Estelle Dautry

12 FOYERS TOUJOURS PRIVÉS DE SÈVRES GAS

Les résidents les plus proches de la pente effondrée ne sont pas les seuls à souffrir de la situation. Selon GRDF, 12 logements sont toujours privés de gaz dans sa commune, "par précaution", suite à l'affaissement d'un remblai près de la gare de Sèvres – Ville-d & # 39; Avray le 4 février.

"Le périmètre de sécurité autour de la gare a été réduit mais ne peut pas être complètement réduit", explique Grégoire de la Roncière. Les réseaux souterrains sont situés juste au sommet de la pente. Il y aurait, en cas de nouvel effondrement, un risque de rupture du pipeline. "

Et de rappeler que GRDF avait réduit l'approvisionnement en gaz à 48 points de livraison à Sèvres (soit environ 140 ménages concernés) et cinq à Ville-d & # 39; Avray (dont un immeuble de plus de 100 logements), le 5 février, pendant 48 heures.

Le distributeur de gaz a fourni à la mairie une vingtaine de radiateurs électriques et plaques de cuisson, qui ont été distribués à ses habitants dans le besoin. Les douches du gymnase des Cent-Gardes à Sèvres leur sont également ouvertes.

10 ° C dans la chambre

La situation est néanmoins difficile à vivre en plein hiver pour les familles encore concernées. M. et Mme Gérard, le couple propriétaire de la maison évacuée au-dessus du talus, peuvent en témoigner.

Ils ont vécu un mois dans ces conditions. «Il est impossible de chauffer notre grande maison avec un convecteur supplémentaire, illustre Jean-Pierre Gérard. Imaginez dormir il y a 70 ans dans une pièce à 10 ° C. "

Un autre habitant du quartier a également bénéficié d'un chauffage supplémentaire. Provisoirement. «J'ai fait installer une chaudière électrique à mes frais pour avoir de l'eau chaude», explique-t-elle.

La ville de Sèvres se veut néanmoins rassurante. Elle espère que le gaz sera rétabli dans au moins sept maisons d'ici deux semaines. «Le travail de connexion mis en place par GRDF devrait débuter en début de semaine. Cela concerne principalement les logements de la rue des Dames-Marie », précise Grégoire de la Roncière.

Les six autres, situés rue du Maréchal-Gallieni, devront encore attendre «Jusqu'à la mi-avril au moins».