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À quoi pourrait ressembler la vie en France en 2030 avec 60 % de CO2 en moins ?

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À quoi pourrait ressembler la vie en France en 2030 avec 60 % de CO2 en moins ?

le Les députés ont adopté la loi sur le climat qui vise à assurer le respect des engagements européens dans le cadre de l'accord de Paris pour lutter contre le réchauffement climatique. leUnion européenne doit atteindre la neutralité climatique d'ici 2050, notamment en réduisant ses émissions de gaz à effet de serre de 60% d'ici 2030.

Un défi de taille à relever, surtout dans dix ans. À tel point que certains opposants ont dit que cet objectif n'était pas viable, alors que parmi les élus français verts et rebelles au Parlement européen, on estime que cela ne suffira pas encore pour l'urgence climatique.

Ouest de la France a tenté d'imaginer concrètement comment cela pouvait se traduire pour les citoyens dans leur vie quotidienne. Un exercice de prospective, bien sûr, mais qui a déjà quelques grandes lignes prévisibles.

De nombreux travaux à prévoir pour le logement

En 2030, nous nous opposerons probablement aux travaux qui nous obligent constamment à changer de trottoir. Car l'un des principaux enjeux en Europe et pour la France est de réduire le nombre de crépines thermiques dans nos bâtiments et habitations. Un besoin autant de réduction des émissions de CO2 que de réduction des citoyens '' factures d'énergie. Parce que les prix de l'énergie pourraient augmenter au cours de la prochaine décennie.

"Avec le niveau très bas des prix du pétrole, on peut supposer qu'ils augmenteront dans le futur, avec le prix de l'énergie. C'est une hypothèse raisonnable et plausible. La rénovation des logements est un sujet complexe, sur lequel la politique publique est trébucher ", note Patrick Jolivet, directeur des études socio-économiques à l'Ademe (Agence pour la transition écologique en France). Il sera donc nécessaire d'assurer l'isolation des bâtiments ou le remplacement des portes et fenêtres. Les annonces des États pleuvent déjà et devraient se poursuivre, "Même s'il va falloir apprendre à faire des rénovations thermiques, car il y a aujourd'hui des problèmes de millefeuille administratif et de fraude", rappelle l'eurodéputée environnementaliste Marie Toussaint (EELV – Les Verts).

Il en va de même pour les chaudières, en particulier celles qui fonctionnent au fioul et donc très polluantes. Les chaudières à condensation deviendront la nouvelle norme. Le remplacement du système de chauffage par des mesures efficaces est déjà mis sur la table par le gouvernement, explique Patrick Jolivet.

Réduisez la consommation d'énergie

Autre défi: réduire considérablement la consommation énergétique des Français. Une partie de ce sera des machines à laver, des machines à laver, des réfrigérateurs ou des fours moins énergivores. Surtout si ces objets du quotidien deviennent multiconnectés grâce à la 5G, alors la 6G.

Il est donc tout à fait possible que, grâce à la domotique (toutes les techniques de gestion automatisée appliquées à la maison) ou grâce aux applications sur votre téléphone, vous puissiez de mieux en mieux maîtriser votre consommation d'énergie. Comme gérer le chauffage lorsque vous êtes loin de votre domicile ou lorsque vous souhaitez chauffer uniquement l'endroit où nos animaux se reposent pendant la journée. «Dans l'ensemble, les Français se disent prêts à porter attention à leurs actions quotidiennes pour réduire leur consommation d'énergie selon les sondages d'opinion réalisés par l'Ademe», note Patrick Jolivet.

Un autre développement possible est la fin de différents chargeurs selon le type d'ordinateur portable, de tablette ou d'ordinateur que vous utilisez. Les députés ont exhorté la Commission à travailler sur le sujet du chargeur universel.

Parce que ces différents chargeurs consomment de l'énergie, même lorsqu'ils ne sont pas branchés. Peut-être verrons-nous des publicités à la télévision ou sur nos plateformes vidéo nous invitant à utiliser des multiprises équipées d'un système de coupure de sommeil.

Autre conséquence de cette chasse à la consommation électrique inutile, nous aurons probablement des rues moins éclairées. De nombreuses communes éteignent déjà la lumière publique après 1h du matin.Il est tout à fait possible d'imaginer que les magasins du centre-ville ou les grandes zones commerçantes de la périphérie ne puissent plus allumer leurs enseignes lumineuses la nuit et devront éteindre la lumière dans leurs locaux plutôt que illuminer leur fenêtre. En France, les entreprises ont déjà été invitées à éteindre leurs lumières depuis une loi de juillet 2018 … rarement respectée.

Moins de déplacements en voiture

Le secteur le plus polluant en France est le transport, rappelle Patrick Jolivet de l'Ademe Les embouteillages pour accéder au centre de Nantes ou entrer dans la ville de Bordeaux seront probablement encore là en 2030, tout comme les pare-chocs collés aux autres pare-chocs à l'entrée du périphérique parisien. Mais les entreprises seront probablement incitées à proposer à leurs salariés le télétravail pour réduire le nombre de déplacements au cœur des villes.

L'un des éléments clés pour réduire le nombre de voitures dans les villes sera de développer significativement l'offre de transports en commun, notamment pour atteindre le cœur d'une métropole, que vous habitiez en périphérie ou en périphérie. «Vous ne pouvez pas forcer les gens à prendre les transports en commun, mais vous pouvez les encourager. Cependant, les modes de transport que nous choisissons dépendent fortement des infrastructures disponibles ", rappelle l'Ademe. "Réduire l'utilisation de la voiture ne peut se faire que si nous avons un réel investissement dans les transports publics", répond l'eurodéputée Marie Toussaint, qui met en garde «Contre une transition qui serait antisociale, au détriment des plus pauvres qui ne pourraient plus se déplacer».

Après l'endiguement, 2020 aura vu une augmentation de l'utilisation de vélos ou de scooters pour se rendre au travail ou faire de courts trajets. En 2030, avec l'expérience acquise et la standardisation de la présence du vélo sur la route aux côtés des voitures, on a pu voir le développement de barrières ou de râteliers pour garer un vélo. Au-delà du mobilier urbain dans la rue, on pouvait voir d'énormes parkings à vélos en construction. Cela existe déjà dans certains pays scandinaves ou aux Pays-Bas.

Plein de nouvelles voitures dans les rues?

Mais si l'on voyait le développement de la soi-disant mobilité sucré, la voiture et ses habitudes ne disparaîtront pas dans dix ans. Il est donc probable que des mesures apparaîtront dans les villes et les métropoles pour réguler leur nombre et leur trafic. Cela réduirait fortement les embouteillages et donc les émissions de gaz à effet de serre.

L'idée des péages de congestion est dans l'air, comme en Suède, ou voyez la prolifération de grands parcs et parcs d'attractions offrant un accès à des navettes gratuites vers le centre-ville. Ces derniers mois, nous avons constaté des limitations d'accès aux zones métropolitaines pour les voitures les plus polluantes en cas d'alerte de pollution aux particules fines dans les centres urbains avec le Autocollant Crit’Air.

Une autre possibilité est le renouvellement complet de la flotte de véhicules avec voitures hybrides ou électriques. Pour que cela se produise, leur prix d'achat devrait être considérablement réduit grâce à des aides d'État massives.

Pour décarboner les transports, il faut soit changer les moteurs pour consommer de moins en moins de carburants fossiles, soit réduire les besoins de transport, explique Patrick Jolivet. Le rapport à la consommation ayant évolué ces dernières années, de nombreux automobilistes préféreront se séparer de leur voiture, par acte militant ou obligation due à l'augmentation des coûts énergétiques.

Le système d'autopartage pourrait se généraliser et autoriser l'utilisation de la voiture uniquement pour faire du shopping ou pour un week-end. "Cela va être un véritable changement dans la vie des gens", selon l'eurodéputée de l'environnement Marie Toussaint. "Vous n & # 39; avez pas besoin d & # 39; avoir une voiture toute l & # 39; année dans les villes où vous devez également trouver une place pour la garer."

Un développement du train?

"63% des Français que nous avons interrogés sont prêts à arrêter de prendre l'avion pour leurs loisirs" , note l'Ademe. Mais si l'avion est souvent l'option numéro un pour les très longs trajets, l'alternative à la voiture est le train, surtout avec potentiellement une interdiction de voyager de moins d'une heure de vol. On peut imaginer que les Etats et les régions soutiennent les compagnies ferroviaires présentes sur leur territoire. Notamment pour permettre des liaisons entre deux villes et réduire les déplacements quotidiens en voiture.

Pour ce faire, des eurodéputés comme Karima Delli (EELV – Les Verts) font campagne pour plus d'endroits où accrocher votre vélo dans les trains. Surtout lorsque vous travaillez en dehors du centre-ville et que vous déplacer en transports en commun est trop compliqué et prend du temps.

Le gouvernement français a déjà annoncé développement du fret, c'est-à-dire le transport de camions par train. Peut-être que nous n'aurons plus ces lignes de camions sur les autoroutes tous les jours de la semaine?

Pour les vacances ou les voyages d'affaires, le gouvernement allemand a annoncé début octobre qu'il souhaitait rétablir le Trans-Europe-Express. Cette version du 21ème siècle offrirait des liaisons entre Paris-Berlin-Varsovie ou un Amsterdam-Lyon-Barcelone. Cela nécessitera d'améliorer les liaisons ferroviaires à travers l'Europe. Un TGV Paris-Munich-Vienne-Budapest pourrait devenir l'un des coproduits proposés par une société commune au SNCF et Deutsche Bahn.

Le développement de l'économie circulaire

Consommerons-nous différemment en 2030? Si les appels à la baisse se multiplient, notamment chez les écologistes, il n'est pas sûr que cela se traduise par une forte baisse de la consommation dans dix ans. Cependant, on peut imaginer que l'augmentation des coûts liés au traitement des déchets et à leur recyclage pousse les particuliers ou les entreprises à adopter des comportements plus vertueux pour la planète.

L'économie circulaire, qui prolonge la durée de vie des matériaux, réduit les ressources utilisées et les dommages causés à l'environnement, pourrait devenir un réflexe. On a pu voir le développement au cœur ou en périphérie des villes, des centres de ressources pour les particuliers, des ateliers de réparation de nos objets qui ne fonctionnent plus à cause d'une seule pièce défectueuse ou de grands ateliers permettant aux entreprises de récupérer des produits issus du recyclage et devenir trop chers à importer .

Une agriculture qui «absorbe» le CO2, sans nitrate d'ammonium?

Les agriculteurs seront parmi les acteurs les plus importants dans la réduction de 60% des gaz à effet de serre en Europe, en particulier compte tenu de leur forte utilisation actuelle de méthane et d'oxyde nitreux. Cela commence par changer leurs véhicules qui émettent beaucoup de CO2 ou en améliorant les coûts énergétiques de leurs bâtiments. Ils pourraient également être encouragés à développer des systèmes pour utiliser moins d'eau et faire en sorte que leurs terres absorbent plus de CO2, grâce à des cultures qui le permettent. "Nous devrons changer nos pratiques", selon l'eurodéputée Marie Toussaint.

L'élu européen cite un autre effet plus surprenant d'un fort verdissement de l'agriculture française. "Si nous remplaçons le nitrate d'ammonium par d'autres substances beaucoup moins polluantes comme en Irlande, nous réduirons également les risques industriels", fait-elle remarquer. Le nitrate d'ammonium est largement utilisé par les agriculteurs car il est un composant de nombreux engrais agricoles. Cependant, cette substance est stockée dans des sites industriels tels que Seveso 2. En France, il y a 16 sites Seveso qui accueillent des stocks de ce produit dangereux. Il est à l'origine de l'explosion de Beyrouth et était présent sur le site AZF au moment de l'explosion de Toulouse en 2001.

Outre la bonne image des agriculteurs, qui amélioreraient également la qualité de leur production, on peut imaginer que les taxes carbone aux frontières de l'Union européenne auront un impact sur les prix sur les étals et rendront les produits locaux plus attractifs.

Les entreprises contribueront également, notamment dans l'industrie

Les entreprises deviendront les acteurs de la réduction de la production de CO2. Nous verrons sûrement étiquettes d'empreinte carbone les produits achetés dans les supermarchés, comme les coûts énergétiques des lave-vaisselle. "Dans un premier temps, cela concernera certains secteurs industriels en lien avec la taxe carbone aux frontières de l'Europe, cela pourrait être généralisé aux biens de consommation courante produits dans les murs de notre continent", prédit Ademe. Les entreprises auront donc tout intérêt à ne pas amener trop loin les matières premières pour fabriquer leurs produits.

Ils seront encouragés à proposer des horaires décalés à leurs salariés pour éviter qu'ils ne participent avec leur voiture à la création d'embouteillages le matin et en fin d'après-midi ou à la saturation des transports en commun, comme certaines universités sont déjà invitées à le faire. En plus du télétravail, cela réduirait considérablement les émissions de gaz à effet de serre en fluidifiant les transports.

Enfin, les industries joueront également un rôle important dans la réduction des émissions de CO2. En plus de rénover les bâtiments et d'optimiser leur consommation d'énergie, on peut s'attendre à des améliorations des processus et des technologies de production.