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Coup de pouce pour l’utilisation de la biomasse à l’Î.-P.-É.

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Coup de pouce pour l’utilisation de la biomasse à l’Î.-P.-É.

Au cours des derniers mois, Atlantic Grown Organics a utilisé les déchets biologiques d'une usine locale de traitement des oléagineux comme carburant pour faire fonctionner ses serres.

L'adaptation de son système de chaudière aurait déjà permis à la ferme familiale située près du village de Kensington, au centre de la province, de réduire sa consommation de fioul.

Nous utilisons déjà la biomasse depuis plusieurs années. Mais avec l'expansion de nos serres, nous avons également dû utiliser du mazout. Lorsque nous avons décidé d'agrandir à nouveau nos serres, nous avons décidé qu'il était temps de faire mieux.dit Marc Schurman, propriétaire d'Atlantic Grown Organics.

Notre nouveau système de chaudière importé d'Autriche est capable de brûler à la fois des copeaux de bois et des déchets biologiques locaux. Le processus de gazéification est tel qu'il minimise les émissions de gaz à effet de serre.

Marc Schurman, propriétaire d'Atlantic Grown Organics

Atlantic Grown Organics possède l'équivalent de 1,5 hectare de terres arables dans des serres qui doivent être chauffées toute l'année, y compris pendant l'été pour éliminer l'excès d'humidité.

Marc Schurman annonce son nouveau système de chaudière à biomasse génère beaucoup d'intérêt parmi les agriculteurs de l'Île-du-Prince-Édouard. Mais c’est un gros investissement, prévient-il.

Un système de chaudières à biomasse.

Les propriétaires d'Atlantic Grown Organics affirment que leur nouveau système de chaudière à biomasse «suscite beaucoup d'intérêt» parmi les agriculteurs de l'Île-du-Prince-Édouard.

Photo: Radio-Canada / François Pierre Dufault

Sans les contributions des gouvernements fédéral et provincial, Atlantic Grown Organics aurait dû dépenser près de 900 000 $ pour adapter son système de chauffage. Au final, l'entreprise a dû débourser environ 85 000 $.

La ministre fédérale de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, Marie-Claude Bibeau, indique que les programmes de financement de son ministère sont de plus en plus orientés vers technologies vertes.

C'est vraiment un exemple au niveau national. C'est la première fois que cette technologie de chauffage des serres à partir de biomasse est utilisée.

Marie-Claude Bibeau, ministre d'Agriculture et Agroalimentaire Canada

La contribution du gouvernement de l'Île-du-Prince-Édouard est de 89 000 $. Des projets d'énergie propre et renouvelable contribuent à réduire l'empreinte écologique de cette industrie vitale, a déclaré le ministre provincial de l'Agriculture et des Terres, Bloyce Thompson.

Tous les producteurs agricoles veulent être aussi respectueux de l'environnement que possible. Parfois c'est difficile car l'argent n'est pas là, reconnaît Marc Schurman. Toutes les entreprises ne sont pas suffisamment rentables pour pouvoir investir dans des projets comme celui-ci. J'ai de la chance. J'ai obtenu de l'aide (des gouvernements).

Je constate qu'il y a une certaine perte de confiance (envers les agriculteurs), malheureusement. Et cela m'inquiète beaucoup car je vois à quel point nos producteurs sont sensibles à l'environnement. C'est leur héritage pour leurs enfants, réfute la ministre Marie-Claude Bibeau, qui s'est rendue à l'Île-du-Prince-Édouard pour l'annonce à Atlantic Grown Organics jeudi.